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[翻译完毕] 法国Le Point: 吹牛?GOOGLE真的要离开中国?

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发表于 2010-1-16 03:21 | 显示全部楼层 |阅读模式

(原文链接http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2010-01-15/coup-de-bluff-google-va-t-il-vraiment-quitter-la-chine/1387/0/414031)



"COUP DE BLUFF" ?

Google veut-il vraiment quitter la Chine ?

Par Guerric Poncet



Invoquant la censure qui règne en Chine, Google a annoncé mardi 12 janvier qu'il envisageait de quitter ce marché . Son portail google.cn "pourrait être fermé", de même que ses bureaux en Chine. Pour le moment, Google n'a ni quitté la Chine ni stoppé la censure. Alors, véritable sursaut moral, ou annonce opportuniste ? lepoint.fr a essayé d'y voir plus clair.

La position de Google, un difficile compromis

Google.cn a été lancé en janvier 2006. Le géant du Web pensait alors que "les bénéfices d'un accès élargi à l'information pour les internautes en Chine [...] contrebalançaient la désagréable obligation de censurer certains résultats". Google avait été clair : "Si nous constatons que nous sommes incapables d'atteindre cet objectif, nous n'hésiterons pas à reconsidérer notre stratégie en Chine." Mardi 12 janvier, David Drummond, directeur des affaires juridiques de Google, expliquait que son entreprise avait subi une attaque commanditée par le gouvernement chinois. Selon le moteur de recherche, les autorités chinoises ont dérobé des données sur les comptes de défenseurs chinois des droits de l'homme, afin de les compromettre. L'entreprise américaine déclare alors la guerre au Parti communiste chinois, en dénonçant publiquement l'accord tacite qui les liait, et que les plus critiques surnomment "censure contre parts de marché". Cela n'a pas été facile pour Google, qui a pris position à l'issue d'un débat houleux entre le cofondateur, Sergey Brin, et l'actuel pdg, Eric Schmidt. Selon le Wall Street Journal, le premier, qui a passé une partie de son enfance en URSS, est hostile à toute coopération avec le Parti communiste chinois, alors que le second défend une présence "malgré tout", pour essayer d'assouplir Pékin petit à petit... et de conserver un marché important. Google est soutenu dans sa démarche par la Maison-Blanche, qui demande des explications à Pékin à propos des attaques subies par Google.

Le doute s'installe

"Le mercantilisme de Google me dégoûte", a tonné Sun Yunfeng, un responsable de Baidu, principal concurrent de Google en Chine (voir ci-dessous), dans un billet qui a été retiré de son blog depuis, cité par Courrier international. "Si Google occupait 80 % des parts de marché des moteurs de recherche en Chine, ses dirigeants annonceraient-ils d'une façon aussi médiatique qu'ils se retirent de Chine ?", poursuit Sun Yunfeng. En Occident, plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer la démagogie de Google. En France, l'équipe d'experts CERT-LEXSI a publié un article, intitulé Le grand bluff de Google , dans lequel elle explique que le moteur de recherche google.cn "a toujours répondu présent face aux demandes pressantes du gouvernement chinois pour censurer certains sites Web". Une docilité qui a cependant ses limites : Google ne répond qu'aux demandes fondées légalement, et non aux requêtes policières hors du cadre législatif... contrairement à d'autres acteurs . Les spécialistes de la sécurité voient la nouvelle posture du moteur de recherche comme "une occasion pour Google d'endosser de nouveau un rôle de chevalier blanc", et se posent une question : "Qui croirait un instant que Google tournerait définitivement le dos à un marché de plus de 300 millions d'internautes ?" L'universitaire américaine Rebecca Mackinnon, spécialiste mondialement reconnue de l'Internet chinois et chercheuse associée à l'université de Princeton, est dubitative : "La décision de Google est clairement controversée, même parmi ceux en Chine qui passent beaucoup de temps à lutter contre la censure."

La position des autorités chinoises

Le Parti communiste chinois, historiquement réfractaire à Internet, veut contrôler le réseau. Le Web permet, selon lui, d'accéder à des contenus "inadéquats", de la politique à la pornographie, en passant par la religion. Ainsi, les sites de défense des droits de l'homme, ceux qui réclament l'indépendance du Tibet ou encore ceux qui promeuvent le Falun Gong (un mouvement spirituel interdit en Chine, mais qui compte plusieurs dizaines de millions de pratiquants), sont bloqués sous couvert de la lutte contre le terrorisme ou les mauvaises moeurs. Sous la pression des citoyens, le Parti communiste lâche parfois du lest, mais réaffirme son pouvoir dès qu'il se sent menacé. Par exemple, le site YouTube (qui appartient à Google) a été censuré puis débloqué à plusieurs reprises, selon l'évolution de l'actualité chinoise. Il en va de même pour Wikipedia, Facebook ou encore Twitter. "Notre pays est à un stade crucial de ses réformes et de son développement", a expliqué Pékin dans un communiqué, ajoutant : "L'orientation adéquate de l'opinion sur Internet est une mesure stratégique."

Google.cn n'a pas fermé et censure toujours

Le portail google.cn est encore en ligne et censure toujours les résultats de certaines recherches, comme l'a reconnu un porte-parole de Google, vendredi 15 janvier, démentant ainsi des informations publiées par les médias. Seule la recherche de termes en alphabet latin (ce que font rarement les Chinois...) permet de trouver des contenus parfois sensibles. lepoint.fr a fait un test : une recherche d'image sur le terme "tiananmen". Sur google.com (ci-dessous, à gauche), les premières images renvoient toutes au massacre de 1989, lorsque le Parti communiste chinois avait ordonné la répression sanglante des manifestations. En revanche, à droite, sur google.cn, les premiers résultats évoquent plutôt la place Tiananmen d'aujourd'hui, un "haut lieu touristique".



Même si Google arrêtait effectivement de filtrer les résultats de recherche, cela ne permettrait pas aux internautes chinois d'accéder aux sites bloqués par les autorités chinoises. Les utilisateurs pourraient seulement savoir qu'ils existent et en lire un court résumé.

Le marché de la recherche en Chine

Le secteur chinois des moteurs de recherche est largement dominé par Baidu . Le portail chinois rassemble 60 % des internautes, alors que Google se contente d'environ 30 %. Le chiffre d'affaires du groupe américain sur le marché chinois est faible au regard de ses résultats globaux, mais il est tout de même de plusieurs centaines de millions de dollars, selon les analystes (Google refuse de dévoiler ce chiffre). Google propose plus de services que ses principaux concurrents et dispose d'une bonne image dans le pays, particulièrement auprès des jeunes et des utilisateurs à haut niveau d'éducation. Le marché chinois est stratégique, avec 384 millions d'internautes, un chiffre en très rapide augmentation (l'Amérique du Nord compte 252 millions d'internautes, et le continent européen 418 millions). Selon un analyste de JP Morgan , un retrait de Google serait très bénéfique pour "les acteurs locaux" en Chine, notamment pour le premier d'entre eux, Baidu. L'abandon de Google pourrait aussi profiter aux autres occidentaux présents, dont Microsoft, qui a annoncé son intention de rester .

La réaction des internautes

Les Chinois n'apprécient pas tous l'annonce faite par Google. Ceux qui utilisent ses services pourraient être en très mauvaise posture, forcés de rapatrier leurs contenus (emails, documents, agendas, contacts, etc.) vers d'autres services. Symboliquement, des Chinois sont allés déposer des fleurs devant les bureaux de Google, à Pékin , à Hong-Kong et ailleurs . Le site de microblogging Twitter, bloqué depuis la Chine, regorge de protestations . Celles-ci sont publiées par ceux qui sont capables de contourner la censure du Web chinois, ainsi que par ceux qui postent depuis un autre pays : ils ne sont donc pas représentatifs de l'ensemble des internautes chinois. "Ce n'est pas Google qui se retire de Chine, c'est la Chine qui se retire du monde", résume un message, relayé par des milliers de personnes à travers le monde. Par ailleurs, le site googlebacktochina.com ("retour de Google en Chine") a rapidement été créé... depuis les États-Unis.

Seul l'avenir dira si la menace de Google est sérieuse ou s'il s'agit, comme le pense le CERT-LEXSI, d'un "gros coup de bluff".
发表于 2010-1-16 07:18 | 显示全部楼层
看不懂,贴了有什么用啊
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发表于 2010-1-16 09:11 | 显示全部楼层
法语真的不认得呀
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发表于 2010-1-16 10:01 | 显示全部楼层
哪位高手认领啊?

泡杯茶,慢慢等...
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发表于 2010-1-20 19:45 | 显示全部楼层
这两天在家闲着无聊,顺便翻译一下这篇文章,嘿嘿  错误之处恳请指正。

吹牛?google真的要离开中国?

112日星期二,谷歌以互联网审查为由声称可能退出中国市场,旗下网站google.cn及其北京办事处“可能”会关闭。目前,谷歌既没退出中国也没停止对搜索结果的屏蔽,这到底是处于道义上的反抗还是仅仅是一个噱头。Lepoint.fr试图清晰的展现这一事件的来龙去脉。

谷歌的形势,艰难的和解

谷歌中国成立于20061月,互联网巨头想着“扩大中国网民的信息获取量所带来的收益弥补了那些令人不愉快的结果审查制度” 谷歌很明确“如果无法达到这一目的,我们将会毫不迟疑的重新考虑我们在中国的战略”。112日星期二,谷歌首席法律顾问David Drummond声明其公司遭受了来自中国政府资助的组织的攻击。依靠搜索引擎,中国当权者窃取了那些人权卫士的账户信息并使他们遭到迫害。美国公司心照不宣的将其与中共的对抗联系在一起且加以批评的称作为“审查对抗市场占有率”。而在谷歌内部,创始人Sergey Brin与当前总裁Eric Schmidt之间乱哄哄的争论让这一决定并不会那么容易实现。按照华尔街日报观点,虽然在前苏联度过的童年的Sergey Brin对共产党没什么好感,但却希望能够维持现状,试图慢慢软化北京当局,并保持其重要市场。谷歌的立场受到白宫的支持,后者要求北京当局对攻击事件作出解释。

怀疑的产生

“谷歌的市侩让我感到恶心”谷歌主要竞争对手,百度负责人Sun Yunfeng愤怒的在他博客中写道。“如果谷歌的市场占有率达到80%他们还会吵着退出中国市场?”与此同时西方许多揭露谷歌这一哗众取行为的声音也在抬高。在法国,CERT-LEXSI的专家组发表了一篇题为虚张声势的谷歌的文章,里面写到谷歌中国一贯响应来自中国政府对某些网站禁止的压力要求。然而妥协却有一定限度:谷歌只响应那些合法的要求,对于在法律框架之外的警方请求予以拒绝。与其他公司相反。互联网安全专家们看到了搜索引擎新的势态,诸如“一个给谷歌扮演白衣骑士角色的机会”并问道:“谁会相信谷歌会背弃一个拥有3亿多网民的市场?”。普林斯顿大学世界知名的中国互联网研究专家Rebecca Mackinnon也对此表示怀疑:“谷歌这一决定显然是有争议的,即使他们已经为审查付出许多时间。

中国当权者立场

中共传统上对互联网是排斥的,他们想监控网络。按照他们的观点,一些网站会导向一些“不适当”的关于政治色情及宗教内容。因此一些人权卫士以及那些宣扬法**的网站被以反恐以及反不良道德的名义禁止。中共有时受到来自群众的压力会适时放宽一些限度,但是一旦他们感受到某些威胁就又会收回这些权利。比如,youtube网站(属于google)曾经被禁,后又随着有关中国新闻的变化多次解禁。同样的还有维基,facebook,以及twitter。“我们的国家正处于至关重要的发展时期”北京当局在某公告中解释道,并补充“恰当的互联网政策是国家战略的考量”

谷歌没有关闭,审查依然存在

Google.cn仍然在线,也一如既往的对某些搜索结果进行屏蔽,正如谷歌发言人115日承认的那样,对公众进行了辟谣。按照拉丁字母搜索方式,有时会搜索到一些敏感内容lepoint.fr做了一个实验:在google.com上对“tiananmen”进行图片搜索,首先显示的是1989年的大动乱,以及中共对学生运动的血腥镇压。与此相反的是,在google.cn首先搜索到的结果则是今日天安门,一个“旅游圣地”。即便google有效的中断搜索结果的限制,中国当局仍然无法允许网民们浏览那些被禁网站。网民们可能仅仅知道他们存在并且只能看到一句简短的摘要。

中国的搜索引擎市场

百度公司在占有着中文区大分额的搜索引擎市场。中文门户网站汇集着60%的网民,谷歌却满足于拥有30%。中国市场的营业额相对于其在全球总营业额来说是微不足道的,但是按照分析看这一数字仍然价值数百亿美元(google拒绝透露该数字)Google推出了一系列的服务竞争手段,在年轻人,尤其是那些受到过高等教育的用户群中树立了良好的形象。中国市场拥有3.84亿网民(北美2.52亿,欧洲4.18亿)以及非常快的增长率,具有战略意义。根据摩根大通分析,google的退出将会极大的使那些中国“本土竞争者”受益,首当其冲的就是百度。Google的放弃也很可能会使其他一些西方的公司收益,比如刚刚宣布了其不会放弃中国市场意愿的微软。

网民反响

并不是所有人都对谷歌的声明表示赞成,那些使用其服务的人们可能会感到不爽,因为要被迫转移一些内容(电子邮件、文档、记事本、联系人等等)到其他服务商去。一些中国网民象征性的前往谷歌北京香港和其他地区办事处献花。而在被中国政府禁止的twitter微博网站上则是骂声一片。这些都被那些在国内可以“翻墙”出去的以及其他国家的人公布出来:他们到底还是无法代表全体中国网民。“不是google离开中国,而是中国离开世界”简短一句总结,被成千上万人响应。此外在美国,一个名为googlebacktochina.com的网站也应运而生。

谷歌的威胁到底是认真的还是像CERT-LEXSI说的那样,“吹了个大牛”? 也许只有未来才能告诉我们。

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发表于 2010-1-22 15:08 | 显示全部楼层
下次记得附上原文的全文截图

2010-01-22_150539.png
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发表于 2010-1-22 15:09 | 显示全部楼层
本文由
sopleon
翻译完毕

连接地址:http://bbs.m4.cn/thread-218887-1-1.html
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 楼主| 发表于 2010-1-26 17:54 | 显示全部楼层
多谢
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发表于 2010-1-26 18:12 | 显示全部楼层
“网友反响”果然是很CNN啊
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