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REUTERS/JASON REEDLa Chine est prête à discuter d'un projet américain de résolution, mais reste très prudente dans ses déclarations publiques vis-à-vis de Téhéran, l'un de ses principaux fournisseurs en pétrole.
Les Etats-Unis et leurs alliés dans la quête de sanctions "sévères" contre l'Iran espèrent avoir convaincu la Chine de les rejoindre, après des mois de tractations, et deux jours d'intense offensive diplomatique dans le cadre du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire.
Il faut agir "avec audace et rapidement" pour forcer l'Iran à respecter ses obligations de non-prolifération, et "les Etats-Unis n'avancent pas seuls" sur ce terrain, a lancé le président Barack Obama lors de sa conférence de presse clôturant la réunion. La Chine "va dans le bon sens", mais il n'est pas encore acquis qu'elle participe à des sanctions, estime Angela Merkel, tandis qu'une source dans l'entourage de la chancelière allemande assurait que les Chinois sont "plus ouverts" à l'idée de nouvelles sanctions.
SANCTIONS EN AVRIL OU MAI ?
L'Allemagne fait partie du groupe des Six tentant d'obtenir de l'Iran la transparence sur son programme nucléaire, au côté des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Le ministre-adjoint des affaires étrangères chinois, Cui Tiankai, a indiqué mardi que la Chine était prête à discuter des "nouvelles idées" sur la table, tout en assurant que Pékin continuait à privilégier le dialogue. La Chine a accepté de discuter d'un projet américain de résolution, mais reste très prudente dans ses déclarations publiques vis-à-vis de Téhéran, l'un de ses principaux fournisseurs en pétrole.
Selon le blog américain spécialisé The Cable, citant une source présente à l'entretien, M. Obama aurait dit à son interlocuteur chinois espérer des progrès d'ici la fin avril. Nicolas Sarkozy a estimé que la "minute de vérité" sur le dossier iranien était proche et a réaffirmé que la France était prête à envisager des sanctions hors du cadre d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU s'il n'était pas possible de parvenir à un accord. Le président français a réclamé des sanctions "en avril ou mai, pas plus tard".
La France espère que le Conseil de sécurité de l'ONU parviendra à un accord sur des sanctions contre l'Iran "avant la fin du mois", a déclaré sur Europe 1 le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. "La Chine est d'accord pour discuter sur le contenu des sanctions", a assuré ce dernier tout en reconnaissant que les Occidentaux étaient encore loin d'un accord avec Pékin et Moscou. "La Russie en particulier refuse toute sanction sur l'énergie. (...) Il faut en discuter entre experts, quel type de sanctions, que ce soit échelonné, peut-être gradué et avec des échéances précises", a-t-il ajouté.
D'après le New York Times, M. Obama s'est aussi engagé auprès de M. Hu à aider la Chine à maintenir son approvisionnement en pétrole si l'Iran décidait de cesser ses exportations en représailles à un soutien de Pékin à des sanctions. "C'est entièrement faisable" avec l'appui de pays "comme l'Arabie saoudite, l'Irak et d'autres", a renchéri John Kerry, le président de la commission des agaires étrangères du Sénat américain. L'argument énergétique est brandi depuis des mois par Washington pour convaincre la Chine. En janvier à Paris, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait averti publiquement Pékin qu'un Iran doté de l'arme nucléaire déstabiliserait l'ensemble des pays producteurs du Golfe, et affecterait par ricochet les livraisons de brut à la Chine.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/04/14/a-washington-obama-fait-monter-la-pression-sur-teheran_1333217_3222.html#ens_id=1324943 |
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