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本帖最后由 I'm_zhcn 于 2009-5-31 07:46 编辑
La Chine a du mal à contrôler son allié nord-coréen
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/05/28/la-chine-a-du-mal-a-controler-son-allie-nord-coreen_1198961_0.html
LE MONDE | 28.05.09 | 10h20
La Chine avait déjà sévèrement critiqué la Corée du Nord lors du premier test nucléaire auquel celle-ci avait procédé, en octobre 2006, reprochant à son allié de ne pas respecter ses engagements sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Aujourd'hui, alors que Pyongyang menace la Corée du Sud d'une attaque militaire, deux jours après un nouvel essai nucléaire, Pékin réitère son opposition. Mais les termes utilisés, qui sont encore plus vifs, témoignent du désarroi de la Chine, qui apparaît incapable de contrôler un voisin dépendant pourtant d'elle sur les plans énergétiques et alimentaires. A Pékin, la dernière provocation du régime de Kim Jong-il est perçue comme un camouflet.
La déclaration chinoise. "Ignorant les objections partagées en commun par la communauté internationale, la République démocratique populaire de Corée a de nouveau testé un engin nucléaire", a regreté, lundi 25 mai, le ministère chinois des affaires étrangères dans un communiqué, exprimant l'"opposition résolue" du gouvernement : "La Chine demande fermement à la Corée du Nord de tenir ses promesses de dénucléarisation et de cesser toutes actions qui pourraient encore un peu plus envenimer la situation."
La hantise d'un écroulement du régime nord-coréen. Solide allié du "Royaume ermite" du temps de la guerre de Corée (1950-1953), Pékin se retrouve aujourd'hui face à un dilemme : la Chine doit apparaître, en tant qu'acteur diplomatique de premier plan, comme une puissance capable d'empêcher les dérives nord-coréennes. Mais la diplomatie chinoise est hantée par le scénario catastrophe d'un écroulement du régime de Pyongyang qui provoquerait un afflux de centaines de milliers de Nord-coréens en Chine. On sait déjà qu'environ 250 000 Coréens du nord, réfugiés en Chine, font des allers et retours entre les deux pays.
La crainte d'une réunification. Autre raison qui ne permet pas à Pékin de disposer d'une marge de manœuvre plus confortable à l'égard de la Corée du Nord : la perspective d'une réunification coréenne qui rapprocherait la Chine d'une Corée du Sud où sont stationnés 28 500 soldats américains. Si la situation se dégradait chez le voisin et que Pékin décide d'intervenir militairement, comment gérer cette intervention avec les militaires américains et sud-coréens ?
Reconsidérer les relations avec le "voisin à problèmes" ? Ces préoccupations n'empêchent cependant pas les analystes chinois - et donc les responsables gouvernementaux - de s'inquiéter de manière croissante du caractère imprévisible et belliqueux du régime nord-coréen.
Le quotidien Global Times, qui se consacre aux relations internationales et publie désormais une édition en anglais, vient de remarquer qu'il "est plus que temps pour la Chine de reconsidérer sa politique vis-à-vis de la Corée du Nord". Dans un article où abondent les citations de spécialistes chinois de politique étrangère, Sun Zhe, le directeur du département des relations sino-américaines de l'université de Tsinghua, à Pékin, traite la Corée du Nord de "voisin à problèmes". Pour lui, Pékin ne joue d'ailleurs en la matière rien d'autre qu'un "rôle de pacificateur", car "l'essentiel du problème concerne avant tout la relation entre les Etats-Unis et la Corée du nord ". Autrement dit, parce que les provocations nord-coréennes sont largement dirigées vers Washington à des fins de marchandage diplomatique, c'est aux Américains de régler la question.
Bruno Philip
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