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Société
Pékin demande à Paris des "actes concrets" pour réparer les liens entre les deux paysAP | 09.12.2008 | 18:02
La Chine a exhorté mardi la France à prendre "ses responsabilités et des mesures concrètes" pour réparer des liens entre les deux pays passablement distendus après la rencontre, le week-end dernier en Pologne, entre Nicolas Sarkozy et le dalaï lama.
Pékin ne dit pas s'il envisage de prendre des sanctions économiques contre les entreprises françaises mais avait qualifié cette rencontre "d'intervention grossière" dans les affaires intérieures chinoises.
"La Chine n'a jamais rien fait pour saper les intérêts de la France", a souligné le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao. "Nous exhortons la partie française à prendre ses responsabilités et des mesures concrètes pour corriger cette mauvaise pratique et créer les conditions et une atmopshère favorables au développement des relations sino-françaises".
Liu s'est refusé à dire ce que la Chine entendait par des "actes concrets", ajoutant qu'il s'agissait-là "d'une question dont il appartient à la partie française de peser et d'examiner".
A Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Eric Chevallier a rappelé que le gouvernement français s'était déjà exprimé "très clairement". "Nous avons exprimé très clairement notre sentiment sur le sujet", a-t-il dit lors d'un point-presse. "Nous souhaitons (...) un esprit de dialogue, de confiance et de respect mutuel", a-t-il ajouté. "Nous prenons ça assez sereinement".
Lundi, alors que la Chine ne décolérait pas, Nicolas Sarkozy s'était employé à minimiser cette brouille franco-chinoise, tout en rappelant certains grands principes de son action.
"J'ai été aux Jeux olympiques en Chine" et "je ne regrette absolument pas d'y avoir représenté l'Europe", a souligné lundi à Paris Nicolas Sarkozy lors d'un discours à l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
"Je pense profondément que la Chine est un des grands du monde" et "j'ai toujours pensé qu'il n'y avait qu'une seule Chine", mais "le devoir d'un président français, c'est de rencontrer tous les prix Nobel de la paix qui souhaitent le rencontrer, quelle que soit leur origine, quelles que soient leurs convictions et quelle que soit la cause qu'ils défendent", avait-il plaidé. "La France serait infidèle à son histoire si la France ne faisait pas toujours une place spécifique à ceux et celles qui ont obtenu cette distinction", avait le président français.
Les relations entre la France et la Chine sur la question du Tibet se sont particulièrement tendues depuis le mois d'avril, lorsque des militants pro-tibétains ont manifesté en masse dans les rues de Paris au passage de la flamme olympique, avant les JO de Pékin. Certains Chinois avaient appelé à boycotter les produits français après cet épisode. AP |
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