四月青年社区

 找回密码
 注册会员

QQ登录

只需一步,快速开始

查看: 538|回复: 0

[政治] 【世界报】井冈山革命圣地

[复制链接]
发表于 2009-9-29 20:12 | 显示全部楼层 |阅读模式
En Chine, dans le massif du Jinggangshan, berceau de l'Armée révolutionnaireLE MONDE | 26.09.09 | 14h27
Jinggangshan (Chine) Envoyé spécial

REPORTAGE
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/09/26/en-chine-dans-le-massif-du-jinggangshan-berceau-de-l-armee-revolutionnaire_1245481_3216.html#ens_id=1215531
Mao avait bien choisi sa redoute pour créer l'armée rouge : en 1927, il trouva refuge avec un millier d'hommes dans un paysage de montagnes au relief doux, à l'ouest de la province méridionale du Jiangxi. Un millier d'hommes, c'était en effet tout ce qui restait de ses troupes après l'échec cinglant enregistré, non loin de là, à l'automne de la même année, dans sa province natale du Hunan.







Jinggangshan offrait à l'époque tout ce dont pouvait rêver un chef de guérilla : ses montagnes de faible altitude, dont le point culminant ne dépasse pas 2 000 mètres, sont couvertes d'épaisses forêts de conifères, les routes étaient inexistantes et les chemins d'accès aussi discrets que difficiles à trouver pour d'éventuels attaquants. Surtout, Jinggangshan était une terre de bandits, et cela fit bien l'affaire de Mao : les chefs d'une bande de malandrins locaux, Wang Zuo et Yuan Wencai, devinrent ses alliés. Avec leur appui, à l'approche de l'hiver, le "premier régiment de la première division de la première armée des paysans et des travailleurs" fut formé.
Mao et ses compagnons, dont Zhu De, futur maréchal et chef militaire du maquis communiste, s'installent dans le petit village de Maoping (la première syllabe n'est qu'un hasard). Au printemps 1928, les rebelles allaient réussir à contrôler sept districts peuplés d'un demi-million d'habitants, harcelés et rackettés en permanence par les révolutionnaires et leurs alliés bandits.

Des décennies plus tard, l'ancienne place forte des guérilleros de Jinggangshan fait partie de ces hauts lieux de la nostalgie maoïste, itinéraires obligés pour des milliers de "pèlerins" désireux de s'abreuver aux sources de la République populaire. L'Etat-parti chinois encourage le "tourisme rouge", expression officielle et consacrée, dans le but évident de renforcer sa légitimité historique auprès des masses contemporaines.

Aujourd'hui, le district est sillonné de routes asphaltées, la région entière est reliée au reste de la province par une autoroute moderne et vide, à l'exception des bus de voyageurs. Hôtels et restaurants, certains luxueux et souvent chers pour le service proposé, abondent. Les vendeurs à la sauvette suivent les touristes pour proposer les souvenirs habituels de la maolâtrie : presse-papiers à l'effigie du "grand timonier", petits Livre rouge, cartes postales. Un Lourdes chinois où les paralytiques ont été remplacés par d'avides visiteurs en short et baskets, munis d'appareils photo numériques.

RÉACTIONS DIFFÉRENTES
A Maoping, le village a été tellement refait que l'on a du mal à se faire une idée de son aspect de 1928 : à l'entrée, de jolies maisons en crépi jaune semblent avoir été construites la semaine dernière - en fait, elles datent du début des années 2000. Plus loin, on nous dit que cette belle demeure aux toits retroussés est d'époque, mais rénovée. Elle appartenait à un médecin qui offrit à Mao et à sa suite le gîte, et sans doute le couvert. A l'intérieur, on visite les anciens quartiers de Mao : voici son lit, son bureau, son fauteuil en bambou, ses cigarettes, son bol, son banc. Une flaque de soleil tombe sur le plancher, venue d'un très beau vasistas octogonal placé dans la toiture. Sur la table, deux oeuvres de Mao Zedong : La Lutte pour Jinggangshan et Pourquoi un régime rouge peut exister en Chine.

Un M. Qin, 63 ans, ouvrier en retraite et toujours membre du parti, nous fait la remarque suivante : "Pour quelqu'un de ma génération, c'est important de visiter ces monuments et d'y sentir souffler l'esprit révolutionnaire. C'est d'autant plus important de se souvenir de tout cela quand on voit le monde de corruption dans lequel on vit désormais." Tout est dit. M. Qin a filé comme l'éclair, appelé par ses camarades, mais le parti a des soucis à se faire à propos de sa légitimité.

Les touristes de la jeune génération réagissent de façon différente : "Et alors ? Tout le monde a droit à l'erreur, non ?", s'insurge Feng Xiejun, 19 ans, quand on lui demande ce qu'il pense des errances de Mao. Mais la sortie un peu agressive à l'égard du journaliste étranger doit se comprendre dans le contexte actuel : si Mao avait été qualifié par l'ancien dirigeant Deng Xiaoping de "70 % positif et 30 % négatif", le régime d'aujourd'hui a gommé les aspects les plus ténébreux du tyran rouge. En 2003, pour le 110e anniversaire de la naissance de Mao, le président Hu Jintao a tout bonnement cessé, dans son discours commémoratif, de mentionner les tragiques erreurs du timonier en chef. "C'est impressionnant, constate, admiratif, Feng, un étudiant en comptabilité. Le fondateur de la République populaire a réussi à mettre la Chine sous la houlette d'un seul parti !"

截图:
abbr_734c862932022bc2a3f547cfc7bbba0e.gif

评分

1

查看全部评分

您需要登录后才可以回帖 登录 | 注册会员

本版积分规则

小黑屋|手机版|免责声明|四月网论坛 ( AC四月青年社区 京ICP备08009205号 备案号110108000634 )

GMT+8, 2024-9-23 10:30 , Processed in 1.763561 second(s), 29 queries , Gzip On.

Powered by Discuz! X3.4

© 2001-2023 Discuz! Team.

快速回复 返回顶部 返回列表