本帖最后由 千年明月 于 2010-7-3 17:32 编辑
道之路, 另一条人生轨迹
(或:另一条存在的道路, 就是另一个活法)
Merle 注: 大家可以在网上浏览一下http://rmn.fr/tao/, 看看展览是怎么组织的。大家看看他们对道家的理解如何?可惜的是我没时间把他们每一个艺术品的理解都翻译出来。 网上有部分作品的视频 和录音文字讲解。会法语的同志可以自己去看。其实, 很有意思的地方是看他们怎么翻译汉语的一些哲学和宗教概念的。 不总是一回事儿。 所以如果我们往回翻译他们对我们哲学文章的译文时, 如果简单找回我们的汉语原词, 往往就没理解他们的理解。 就是说漏掉了研究他们的机会。
La Voie du Tao, un autre chemin de l’être Galeries nationales, Grand Palais
31 mars 2010 – 5 juillet 2010
展览分为六部分: 宇宙论、老子、西王母、神仙聚会、寻求长寿、道教礼规
展览介绍:Introduction à l'exposition L’exposition Tao, un autre chemin de l’être invite à découvrir la religion de la Chine. Religion philosophique, poétique, mais aussi pragmatique, mystique et superstitieuse. C’est à cet ensemble de comportements et de croyances conjuguant tous les arts du vivre et du non mourir qu’on donna un jour, et bien longtemps après qu’il eut commencé d’exister, le nom de taoïsme. Le mot vient du caractère chinois Tao, 道, (prononcé maintenant dao) qui à l’origine signifie voie, chemin, techniques, pratiques. La pensée taoïste se révèle dans deux textes essentiels, écrits entre le IVe et le IIIe siècles avant notre ère : le Zhuangzi et le Laozi. Depuis, le taoïsme n’a cessé d’évoluer, de s’enrichir, mais toujours a suivi cette voie maîtresse : comment vivre en société sans blesser ni se blesser, comment transcender la vie tout autant que la mort. En 1926, la réimpression des textes du canon taoïste détruit au cours du XIXe siècle, et leur diffusion à l’ensemble du monde savant, a permis de le faire renaître et de lui rendre une parole trop longtemps confisquée. Cette parole, qui ne se limite pas à l’écrit, s’exprime également au travers des arts plastiques dont elle utilise tous les vocabulaires. Pour en permettre la découverte, les pièces de l’exposition ont été regroupées par thèmes : Cosmologies/Cosmogonies – Laozi – Xiwangmu – L’Assemblée des dieux – La Quête de longue vie – Rites et liturgies
中国地图 (注:网上原图为动态图, 随鼠标的移动, 有很多相应信息)
时间表 (注:网上原图为动态图, 随鼠标的移动, 有很多相应信息)
现场或网上, 每一个作品都有影响的文字和录音讲解:说明时间作者原料现保存地等具体信息和作品的内容解释
宇宙论部分
Né de l’indifférencié, l’univers s’est déployé de l’un au multiple sans intervention extérieure. La conception de l’homme dans l’univers qui structure toute la pensée chinoise est née de ce principe et de l’observation du ciel.
Cinq Directions et le grand et sage empereur du mont Changbo
Dynastie Ming, période Jingtai, daté 1454
Rouleau vertical, encre, or et couleurs sur soie
Paris, musée des arts asiatiques, Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
具体解释:(Cette peinture, comme beaucoup d’autres danscette exposition fut rapportée par Paul Pelliot en 1910. Elles appartiennent àun ensemble liturgique d’origine bouddhique qui répond au nom de « rite dujeûne de la terre et de l’eau » shuilu zhai, 水陸齋. Ce rite desalut universel prit son essor sous la dynastie Song. Très long, trèsdispendieux, il ne s’adressait qu’à une élite et il apparut très vite que leseul panthéon bouddhique n’exerçait pas un attrait suffisant pour attirer laclientèle espérée et c’est ainsi que le shuilu zhai s’adjoignit laquasi totalité du panthéon taoïste et des panthéons locaux associés.
C’est donc un riche panorama de ces divinités qui nous est offert, qui futcommandité par l’empereur Jingtai (1449-1457) et sort enfin des réserves où soncaractère non bouddhique l’avait tenu enfermé.
La peinture qui nous occupe ici représente les empereurs des Cinq directions.Ce sont les divinités qui sur terre, chacune sur une montagne correspondant auxQuatre Orients et au centre, se font le miroir des Orients célestes quesymbolisent dans ce cas quatre animaux emblématiques : le dragon vert de l’est,le tigre blanc de l’ouest, l’oiseau rouge du sud et le guerrier noir – unetortue enlacée par un serpent- du Nord. L’étoile polaire et la Grande Ourse enconstituent le centre, dont le répondant sur terre est l’empereur, la couleurjaune et le mont Song
Les empereurs des cinq pics sont ainsi vêtus selon ces couleurs à l’exceptionde l’ouest, le mont Hua, dont on a évité la couleur blanche, signe de deuil enChine. Le mont Heng du nord est vêtu de noir, le Heng du sud en rouge et leTaishan à l’est en vert.
Depuis toujours considérées comme un lien entre le ciel et la terre, cesmontagnes furent à l’origine celles des confins du monde civilisé, puis cellede l’Est, le Taishan reçut les sacrifices impériaux au ciel et à la terretandis que sa divinité tutélaire régnait sur les âmes trépassées qui n’avaientpas atteint le dao. Avec le grand lettré Ge Hong (283-343), lesmontagnes deviennent des mondes à part, peuplés d’esprits et d’immortels, quel’on ne parcourt point impunément et de préférence muni de talismansprotecteurs, ce sont aussi les lieux d’élection des plantes et minéraux del’élixir d’immortalité. Avec Tao Hongjing (456-536) et Du Guangting (850-933),elles entrent dans la géographie céleste taoïste, sont elles – mêmes des terresbienheureuses ou abritent en leur sein des grottes-ciels qui ne sont autres quedes univers parallèles enchantés.
La divinité du mont Changbo, qui est ici en arrière-plan (les personnagesimportants sur un rouleau vertical sont toujours en partie inférieure), quelquepeu énigmatique, pourrait fort bien être une divinité que révéraitparticulièrement le commanditaire.
Miroir aux deux phénix et trigramme (唐 双凤三图镜 )(trigramme原意是三个字母或符号组成的词或符号、图像。 易经有三图之说? 谁能解释? )
Dynastie Tang Bronze© Cleveland, The Cleveland Museum of Art
Dieux des murs et des fossés de toutes les commanderies et dieux du sol de tous les districts
Dynastie Ming, vers 1600
Rouleau vertical, encre, couleurs et or sur papier
Paris, musée national des Arts asiatiques, Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
老子部分
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Dynastie Qing – Jiang Xun (1764-1821)
Feuille d’album, encre et couleurs légères sur soie
Paris Musée des arts asiatiques Guimet © Musée Guimet, Paris, Dist RMN / Thierry Ollivier
解释:Si le personnage de Laozi a probablement existé,et fut peut-être contemporain de Confucius (? 551-479 avant notre ère), iln’est certes pas l’auteur unique du célèbre ouvrage qui lui est attribué, « Lelivre de la Voie et de son Pouvoir », le Daode jing, 道德經.
Cependant, les cinq mille caractères qui le constituent, organisés enquatre-vingt-un chapitres – chiffre symbolique qui est le carré de neuf,symbole du yang à son apogée – ont fait le tour du monde.
Lu et traduit en toutes les langues de la terre ou presque, sa renommée ditbien le pouvoir envoûtant de ces aphorismes étranges et l’étonnante profondeurd’une pensée que rendent explicites les développements ultérieurs dut taoïsme.Un peu comme si cet ouvrage comportait en germe et sous forme condensée unsavoir immense qu’il appartenait aux générations futures de développer etdécrypter.
Dans ces conditions, on ne peut s’étonner que la légende se soit emparée trèstôt d’un tel personnage, lequel de plus, reçut un culte impérial en 166 denotre ère. Date qui est donc celle de sa divinisation officielle et fait de luiune divinité cosmique, hypostase du dao.
Une très courte biographie lui fut consacrée par le Grand Historien Sima Qianau Ier siècle avant notre ère. Scribe archiviste à la cour des Zhou au VIesiècle avant notre ère, comprenant que le déclin de la dynastie étaitinexorable, il se retira, ainsi que le font les sages en de tellescirconstances, et choisit de partir en direction de l’est. Nul ne sait, ajouteSima Qian, ce qu’il advînt de lui.
Bien sûr on ne pouvait en rester là et très vite ce voyage donna naissance auxdeux principales légendes entourant cette disparition supposée. L’une,probablement contemporaine de la divinisation de 166 lui fit poursuivre saroute jusqu’en Inde où il aurait « converti les barbares » utilisant pour ce faireune forme inférieure du taoïsme, à savoir le bouddhisme, afin de se fairecomprendre. Cette façon de prendre en compte la toute récente présence dubouddhisme, religion complètement étrangère au monde chinois était naturelle etfut dans un premier temps acceptée d’autant plus aisément qu’en assimilant lebouddha à une divinité taoïste, il acquérait ainsi une légitimité inespérée. Ilen alla cependant bien autrement par la suite et nous reviendronsultérieurement sur ce point. L’autre concerne la rencontre que fit Laozi aulieu dit « la passe de Hangu », Hanguguan, 函谷關, lieustratégique au sud de la grande courbe est du fleuve Jaune. Le gardien, Yin Xi,尹喜, un sage, l’y retint et lui demanda de mettre sa doctrine par écrit
Cette anecdote rapportée dans plusieurs ouvrages de l’époque des Hanpostérieurs dont l’un mentionne le fait que Yin Xi devina la venue du sage enobservant une nuée pourpre à l’est du ciel, a frappé l’imaginaire et l’on n’enfinirait pas d’énumérer toutes les images peintes ou sculptées qui en sontdirectement inspirées.
Le peintre Jiang Xun en témoigne qui reprend ce même thème un millénaire etdemi après sa naissance et si l’on en doutait, l’inscription sur la peinturequi signifie «Une nuée pourpre vient de l’est », dong lai zi qi, 東來紫氣,lèverait toute objection.
Laozi divinisé, dit aussi, le très haut seigneur Lao « Taishang Laojun »太上老君
Dynastie Tang, fin VIIe – début VIIIe siècle
Calcaire brun-noir
Cologne, Museum für Ostasiatische Kunst © Museum für Ostasiatische Kunst
Le livre illustré des quatre-vingt-une transformations de Laozi 老子的八十一化
Transformation n° 15 : L’empereur Jaune, Huangdi, rend visite à l’immortel Guangcheng zi
Photographie numérique du livret original conservé à la bibliothèque de l’Université australienne nationale de Canberra © Canberra, the Autralian National University
Les Trois Purs en majesté (这是什么? 三净圣? 原文是三个
Le canon taoïste, “Daozang”, frontispice d’un des fascicules – Exemplaire de l’ère Zhengtong (1436-1540) (Réimpression de 1598) 道藏, 现存于法国国家图书馆、中国手稿部。
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, chinois © Bibliothèque nationale
西王母部分 La croyance aux immortels fut d’abord le fait d’un groupe defangshi qui imagina que trois îles abritaient de tels êtres possédant l’élixirde longue vie. Plus tard, ces mêmes pouvoirs furent attribués à une divinité,maîtresse des épidémies : Xiwangmu Estampages représentant Xiwangmu Estampage de provenance non connue et Estampage provenant de Tengxian, au Shandong
Dynastie des Han postérieurs (25-220)
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier (解释:
La technique de l’estampage, beaucoup utilisée en Chine trouve son origine dans l’attitude presque religieuse avec laquelle en ce pays on considère les caractères de l’écrit. C’est pour cette raison qu’un réflexe inconscient fait graver sur pierre tout texte d’importance et que ces pierres gravées ont leur musée à Pékin. On l’appelle le beilin, 北林, la forêt des stèles. Un autre procédé qui permet de conserver l’écrit ou l’image gravés – sur pierre, mais aussi sur brique ou métal – est l’estampage. Le procédé consiste à appliquer soigneusement une feuille de papier relativement mince et humide sur une paroi dure. Le papier en séchant épouse étroitement le relief de la surface sur laquelle il a été appliqué. Une fois sec, il est tamponné avec un chiffon imprégné d’encre noire ou parfois vermillon. Il suffit ensuite de le détacher avec précautions de son support. Outre la précision et fidélité extrêmes du document ainsi obtenu, il arrive aussi qu’il constitue le précieux et seul témoin d’une œuvre disparue.
L’estampage (1) a été pris sur une pierre funéraire provenant de la région de Jining, au sud de la capitale du Shandong. Les deux registres inférieurs sont consacrés à ce monde-ci, le dernier à l’univers de Xiwangmu. La déesse, connue depuis la dynastie des Shang, bien que d’une nature peu amène et d’un aspect quelque peu effrayant reçut un culte fervent sous les Han en sa qualité de détentrice de l’élixir de longue vie. Ici, elle trône au centre, coiffée du sheng, 勝, un élément de métier à tisser qui semble l’associer à son activité de démiurge qui tisse l’écheveau de monde.
Elle est entourée de part et d’autres de génies portant soit une coupe de liqueur, jiujiang, 酒將, soit une branche d’herbe d’immortalité, xiancao, 仙草 . Devant elle, deux lièvres, hôtes de la lune, pilent le fameux élixir d’immortalité. Fabriqué sur le mont Kunlun, son lieu de résidence ou bien détenus par les immortels sur les îles de la mer de l’est, Penglai, Fanghu et Yingzhou, cet élixir a enflammé l’imagination de plusieurs empereurs dont le plus connu est Qin Shihuangdi.
A leur gauche des animaux musiciens rythment les mouvements du pilon tandis qu’à droite se tient le renard à neuf queues, animal de bon augure, et le corbeau à trois pattes qui réside dans le soleil .
L’estampage (2) provient de Tengxian, toujours au Shandong, et fait allusion semble-t-il à l’une des légendes qui associe la déesse Xiwangmu à la transmission de textes sacrés à de hauts personnages. L’histoire en...) Brûle-parfum, "boshanlu" (香炉 boshanlu 应该是什么? )
Bronze, Chine du sud
Ier siècle avant – Ier siècle de notre ère
Paris, musée national des arts asiatiques Guimet © Musée Guimet, Paris, Dist RMN / Jean-Yves et Nicolas Dubois
Tapisserie d'anniversaire de naissance 丝制挂毯 王母寿辰
Début de la dynastie Qing 清初
Tissage de soie de type “kesi” – Rouleau vertical
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
(Le personnage quelque peu effrayant de ladivinité, tel qu’il apparaît à l’époque des Han et dans les chapitres du Livredes monts et des mers, shanhaijing, qui la décrivent et sont un peuantérieurs, va très vite se muer en celui d’une jeune femme d’une beautémajestueuse.
La transformation s’est opérée rapidement et c’est à Tao Hongjing (456-536)puis, à Du Guangting (850-933), tous deux adptes de l’école du Shangqing,qu’elle est placée au sommet du panthéon féminin. Elle est aussi celle par quise fait la transmission des textes sacrés et la sainte patronne des femmes quis’adonnent à l’alchimie intérieure.
Mais à l’époque des Qing où l’on aime faire baigner le quotidien dans uneatmosphère chargée d’autant de signes fastes que possible, la légende deXiwangmu réunissant les immortels pour son anniversaire est particulièrement enfaveur.
Le kesi, 緙絲, ou tapisserie de soie est un art sophistiqué, importé parles Ouighours au XIIe siècle, qui eut un succès immédiat mais dont laréalisation réclamant de très nombreux mois de travail, était fort coûteuse etde ce fait resta l’apanage des élites. Au lieu, en effet d’utiliser la tramesur toute la surface, le fil de chaîne coloré s’arrête à la limite du motif etfait retour. Et ainsi de suite jusqu’à ce que le motif soit pleinement mis encouleurs. On obtient ainsi un effet plastique proche d’une peinture d’autantque la bordure du motif qui de ce fait laisse souvent apparaître le fil detrame est masquée par un coup de pinceau.
Celle du musée Guimet, dont un pendant exact se trouve au musée de Nankin,décrit l’instant où les huit immortels se sont réunis sur une des terrasses dupalais de Xiwangmu, tout près du lac de turquoise sur lequel la déesse Magus’apprête à les rejoindre et saluent la déesse qui vient les accueillir montéesur un phénix bleu. Elle est accompagnée par le dieu de la longévité quant luià monté sur une grue, son véhicule attitré. Tout au bas de la tapisserie, desribambelles de bambins s’amusent et donnent à cette scène un ton joyeux et bonenfant.
Une somptueuse promesse de chance, longue vie et bonheur pour celui quirecevait un tel cadeau d’anniversaire.)
长生不老部分
Les symboles de l'immortalité : Deux verseuses à alcool en forme de pêche 长生不老象征 : 双桃酒壶
Dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722)
Porcelaine famille verte, décor polychrome en réserve sur fond vert fleuri
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Les symboles de l'immortalité : Quatre vases en forme de calebasse
Porcelaines monochromes
Dynastie Qing, XVIIIe siècle
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Les symboles de l'immortalité : Sceptre "ruyi"
Jade translucide
Dynastie Qing, XVIIIe siècle
Paris musée des arts asiatique Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivie
L'Assemblée des Dieux 群仙聚会 (法语一个Dieu 字, 中文可以是神、仙、灵、上帝等, 看情况)
Les dieux appartiennent soit au ciel antérieur, soit au cielpostérieur. Les premiers, les Trois purs, relèvent des 3 souffles originels duciel, de la terre et de l’homme. Les dieux du ciel postérieur, plus nombreux,sont à l'origine des êtres humains.
Le vénérable céleste du commencement originel Yuanshi tianzun 原始天尊
Dynastie Qing, vers 1700
Encre et couleurs sur soie
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
L'empereur de jade, Yu huang 玉皇大帝 (L'empereur de jade 原词是:玉的皇帝, 这就有点儿不严肃, 是吧?所以遇到这种情况, 最好用汉语拼音, 再解释 )
“Somme des actes fondateurs du très haut empereur de jade” Impression xylographique – Dynastie Qing, période Kangxi, 51e année, 1712
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Les Trois Purs ainsi qu’une autre triade, celledes Trois officiels que leurs qualités d’inspecteurs des actes humains ont faitétudier dans le chapitre consacré aux rites, appartiennent au ciel antérieur.Tous les autres dieux en revanche, qui furent tous un jour des êtres humains,appartiennent au ciel postérieur, c’est à dire à notre monde. Il va sans direqu’ils sont fort nombreux et que les divinisations qui de façon récurrenterécompensent les comportements particulièrement vertueux ou courageux decertains enrichissent sans cesse un panthéon qui de ce fait est en continuelleexpansion.
Lors de la formation du concept des Trois Purs, le plus haut des cieux était larésidence de l’empereur de jade, divinité suprême qui avait remplacé le trèshaut seigneur du ciel de l’époque des Zhou. Il est associé à trois autresdivinités qui constituent les quatre majestés, régissant les quatre domaines del’univers. Sous les Song, il est à leur tête et dirige les dieux. En dépit deses longues années de règne sur terre il est considéré par le Quanzhen commeune émanation des Trois Purs, comme le produit de leur non agir. Un doublestatut qui le place néanmoins au sommet de la pyramide des dieux du cielpostérieur sur lesquels il a juridiction.
Le frontispice se développe sur six feuillets. Au centre trône l’empereur dejade coiffé du mian, 冕, la coiffure impériale et tenant unetablette hu, 笏. Une large suite l’accompagne sur plusieurs rangs. Desporte-étendards en arrière et deux dames de compagnie de chaque côté du trôneaffirment son rang élevé. Puis, trois personnages de part et d’autre,relativement semblables difficiles à identifier, et enfin, au premier rang,quatre divinités aux pieds nus qui sont les Quatre Saints, sisheng, 四聖,protecteurs du taoïsme et de l’empire. A gauche de la scène l’adepte agenouilléreçoit le livre de la somme des actes fondateurs.
Ce texte rédigé au Xe ou XIe siècle est le premier qui soit entièrementconsacré à l’empereur.
La vénération de l’empereur de jade fait partie des principaux rituel de laliturgie générale et de nombreux temples disposent d’autels qui lui sontconsacrés. D’autres textes spécifiques lui sont également voués mais le GaoshangYuhaung benxing ji jing, 高上玉皇本行集經,
est un de ceux qui sont le plus fréquemment récités.
Le dernier feuillet comporte le colophon précisant la date d’impression et lefait que c’est une commande impériale. La couverture est protégée par unbrocart de soie avec une étiquette de couleur jaune, la couleur réservée àl’empereur sur laquelle est porté le titre.
La Sainte mère immortelle céleste du pic de l’Est "Dongyue tian xian shengmu"
Dynastie Ming, vers 1600
Encre et couleurs sur soie
Paris, musée national des Arts asiatiques, Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Apothéose de Xu Zhenjun 许真君成仙
Dynastie Ming
Double feuille d’album montée en rouleau – Soie, encre et couleurs vives
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © Musée Guimet, Paris, Dist RMN / Thierry Ollivier
Zhong Kui 钟馗
Dynastie Qing
Estampage à l’encre rouge – Depuis un bas-relief du Xiangshan si à Longmen
Paris, musée des arts asiatiques Guimet © RMN (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Shouxing et ses assistants 寿星和???? (原文是 寿星和他的助手, 寿星的助手应该叫什么? )
Dynastie Ming – Chen Hongshou (1598-1652)
Encre et couleurs sur soie
Paris, musée national des Arts asiatiques, Guimet © Musée Guimet, Paris, Dist RMN / Thierry Ollivier
Peut-être liée aux Trois Officiels du ciel de la terre et de l’eau dont les fonctions purement infernales se sont estompées au profit de celles plus amènes d’apporter le bonheur, de pardonner les fautes et de repousser le malheur, la triade des dieux du bonheur s’installe assez tardivement dans le panthéon.
Le plus anciennement connu est Shouxing, l’étoile de la longévité ou Shoulao, le vieil homme de la longévité dont il est déjà question dans les Mémoires historiques de Sima Qian au IIe siècle avant notre ère. Il y est associé à l’étoile Canope, la plus brillante de la constellation australe de la Carène. Au IVe siècle, un récit fantastique met en place deux joueurs d’échecs dont l’un est le dieu de la constellation de la Grande Ourse, en charge des registres de mort et l’autre, le dieu de la constellation de la Carène (le vieil homme du pôle sud, nanji laoren_, 南極老人) qui procure la longévité.
En 736 un décret impérial officialise son culte mais aucune image peinte ne nous est parvenue de la divinité avant qu’elle n’apparaisse associée au dieu des émoluments et du bonheur au XVè siècle. L’une de ces peintures est présentée dans l’exposition ainsi que celle-ci qui présente le dieu en compagnie de deux assistants. La composition et le style particulièrement excentrique de Chen Hongshou rendent en effet difficile l’identification des deux compagnons de Shoulao en lesquels, au bout du compte rien n’interdit vraiment d’identifier les deux autres étoiles du bonheur. D’autant plus qu’une autre peinture, très proche, conservée dans les musées chinois porte le titre « les trois dieux du bonheur »
L’assistant de gauche tient un grand vase dans lequel se trouvent des champignons d’immortalité tandis que celui de droite, un vieillard au menton en galoche, tient une coupe emplie de grenades – fertilité- et de mains de bouddha (_citrus medica digitata ou cédratier) dont le nom en chinois, foshou, 佛手 peut être un jeu de mots, à la fois sur fo, qui passerait pour fu , 福bonheur et sur shou qui passerait pour shou, 壽, la longévité. Ce pourrait être une sorte de rébus phonétique comme il en existe tant en chinois sur lequel le peintre aurait joué ce qui lui permettait d’échapper au mode conventionnel de la réprésentations de ces dieux même si en ce qui concerne Shoulao il y obéit à moitié. En effet, à partir du XVIe siècle, une des conventions des représe7ntations de l’étoile de la longévité est celle d’un canon très court, et d’un crâne démesurément allongé, symbole de la sagesse accumulée au cours des ans.
Chen Hongshou s’y sera probablement conformé avec délices, n’hésitant pas à rendre encore le personnage encore plus nabot et disproportionné que nécessaire.
Une longue inscription au-dessus de la peinture, largement postérieure, indique que cette peinture fut offerte par le prince Yi Xin (1832-1898) à son frère aîné le cinquième prince.
道教礼规部分
Statue de prêtre taoiste et robe de cérémonie 道士像和典礼用道袍
Statue de bronze de la dynastie Ming, période Yongle (1403-1425) © The Boston Museum of fine Arts et Robe de prêtre taoïste de type jiangyi ou « vêtement de descente » de la dynastie Qing, 1650-1700 en satin brodé – Londres, Victoria and Albert Museum © V&A |