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本帖最后由 批一啊pia 于 2010-10-25 17:16 编辑
【原文标题】Croissance en Chine : faut-il croire les chiffres de Pékin?
【中文标题】中国政府关于经济增长的统计数字可信吗?
【登载媒体】La Tribune (看台报)
【来源地址】http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101021trib000565137/croissance-en-chine-faut-il-croire-les-chiffres-de-pekin-.html
【译 者】 mariedupont
【翻译方式】 人工
【声 明】 本翻译供Anti-CNN使用,未经AC或译者许可,不得转载。
【译 文】
据统计,中国第三季度国内生产总值涨幅为9.6%,较第二季度的10.3%有所下降,但数字所反映的调整效果与预期相差甚远。
中国第三季度经济增长有所减缓,近几月来第一次低于10%。第三季度国内生产总值较去年同一时期上涨9.6%,第二季度较去年同一时期上涨10.3%。从2010年全年来看,经济增长率应在10%附近。唯一让政府感到忧心的通货膨胀率也被控制在3.6%左右,而且,尽管这是近一两年以来的最高值,但是它远未达到警戒值。周二中国人民银行宣布加息,这一举措将有助于控制物价。
中国政府自年初以来采取的措施避免了经济过热或是增长率的骤然下降。香港加拿大皇家银行经济学家布莱恩•杰克逊(Brian Jackson)表示,近期人民币对美元升值,政府上调基准利率,这表明中国经济状况企稳,发展步伐稳健,能够承受政策进一步正常化的进程。分析家们并不认为中国会在明年年初前出台其他信贷紧缩政策。
社会消费品零售额走高
一眼看去,不少迹象表明中国经济正在出口和内需之间重新找到平衡。社会消费品零售额持续走高:第三季度上涨18.4%,其中出口额所占份量有所减小。央行加息也会对此施加有利作用:让消费者拿手中的钱能买到更多东西,同时,减少银行向国企的贷款。
然而,我们还很难评价此次经济政策调整。国家统计局表示,目前无法了解在零售总额当中国企和个体消费者各占多大比例。国内生产总值中投资所占比例最大,占58.8%。消费在自身所占比例超过了1/3的情况下很难起飞。而且,基准利率依然低于通货膨胀率。
法国巴黎银行(BNP Parisbas)经济师(Isaac Meng)表示,“经济调整并非一朝一夕间就能完成的事,至少要等待两到三年才能看到实际的效果。下一届领导班子会出台必要措施的。”我们在中央周一发布的一份公报中看到,经济调整将是政府下一五年计划工作的重点。
北京希望改善统计数据
“中国应当提高统计质量,让统计数据更加精确、可信,这样才能更好地为国家的经济与社会发展做出贡献。”世界统计日那天,中国国务院副总理李克强向在上海召开国际会议的负责人如是写道。中国国家统计局建立统计数据的方式(这基本上可以算是国家机密了)令人心生疑窦,比如这次发布的第三季度国内生产总值就是个例子,而李的“自我批评”印证了外界的疑问。如果说政界希望控制国家统计局对国家形势的评估,那么可想而知,下面各级地方政府也会上行下效。据部分专家估计,在中国经济与社会的飞速发展背后,隐藏着15~20%的巨大的统计误差。一名法国籍中国事务专家表示,如果我们接受中国各地上报的经济增长数字,虽然这些数字接近中央政府规定的增长目标,但它们没有什么意义。
因此,国家统计局需要通过加权来让数字接近现实情况。“国内生产总值比较可信,”该名专家说,“但是,投资、消费和出口等数字在细节上有问题。”北京也意识到了这点缺陷。近几年来,中国求助于特别是美国的统计学家,试图将其自苏联模式发展而来的统计模式与国际接轨。最后,如果外国投资者发现统计数字与现实情况完全不符,他们可能会不再信任中国而将资金全部撤出。中国意识到这样灾难性的后果会给国家带来巨大打击。
【原文】
La croissance de l'économie chinoise a légèrement décéléré au troisième trimestre, passant pour la première fois depuis de long mois sous le seuil de 10 %. Le Produit intérieur brut (PIB) s'est accru de 9,6 % sur un an contre 10,3 % au deuxième trimestre, pour l'ensemble de 2010, la hausse de l'activité devrait avoisiner 10 %. L'inflation, le seul indice qui inquiète véritablement le gouvernement est restée cantonnée à 3,6 %. S'il s'agit de la plus forte hausse en deux ans, elle est loin d'atteindre un niveau alarmant. Et l'annonce mardi par la Banque centrale de Chine du relèvement des taux d'intérêt devrait permettre la maîtrise des prix.
« Les mesures instaurées depuis le début de l'année ont évité une surchauffe et un ralentissement trop brutal. L'économie se stabilise et est désormais assez solide pour supporter une normalisation comme l'indiquent la hausse récente du yuan face au dollar et la hausse des taux directeurs », analyse Brian Jackson, économiste à la Royal Bank of Canada à Hong Kong. Les analystes ne s'attendent pas à voir d'autres mesures de resserrement du crédit avant le début de l'année prochaine.
Ventes au détail en hausse
À première vue, plusieurs indications montrent que l'économie commence lentement à se rééquilibrer entre le poids des exportations et celui de la demande intérieure. Les ventes au détail continuent de bien se porter : + 18,4 % sur le trimestre et la part des exportations dans la croissance régressent. La hausse des taux d'intérêt devrait jouer dans ce sens : mieux rémunérer l'argent du consommateur et réduire les prêts des entreprises d'État, première source de l'investissement.
Il reste cependant encore difficile de mesurer ce rééquilibrage. Il est impossible de connaître la part de la consommation des entreprises publiques et celle du consommateur dans les ventes au détail. Les investissements pèsent encore 58,8 % dans le PIB, a indiqué jeudi le bureau des statistiques, et la consommation a bien du mal à décoller au-dessus d'un tiers du PIB. Quant au taux d'intérêt directeur, il reste encore inférieur à l'inflation.
« Le rééquilibrage ne se verra pas du jour au lendemain, explique Isaac Meng, économiste chez BNP Paribas. Il faudra attendre au moins 2 à 3 ans avant de voir des signes réels. Ce sera la prochaine génération de dirigeants qui appliquera les mesures nécessaires ». Lundi dans un communiqué le Parti communiste a fait de ce rééquilibrage une priorité de son prochain plan quinquennal.
Pékin veut améliorer ses statistiques
« La Chine doit améliorer la qualité, la précision et la crédibilité de ses statistiques pour mieux servir le développement social et économique du pays ». C'est ce qu'écrivait mercredi le vice Premier ministre chinois Li Keqiang aux responsables de la réunion internationale qui se tenait à Shangaï, à l'occasion de la célébration annuelle de la Journée mondiale des statistiques. Cette « auto-critique » confirme si besoin était la suspicion qui entoure la façon - quasiment un secret d'État - dont Pékin établit ses données au sein de son Bureau des statistiques, comme en témoigne la publication d'un PIB trimestriel. S'il y a une volonté politique de contrôler l'évaluation statistique du pays, il n'en reste pas moins que les différentes strates de la bureaucratie, notamment dans les régions, et la transformation rapide de l'économie et de la société chinoise représentent des marges d'erreurs importantes, de l'ordre de 15 % à 20 %, estiment certains experts. « Si l'on agrégeait les taux de croissance qu'annoncent les régions, tenus d'atteindre les objectifs économiques fixés par le pouvoir central, on arriverait à un chiffre qui n'aurait pas grand sens », explique un spécialiste français de la Chine.
Le Bureau des statistiques applique donc une pondération pour approcher de la réalité. « Le PIB est assez fiable, estime ce même expert, en revanche c'est le détail des investissements, de la consommation et des exportations qui fait davantage problème. » Pékin est conscient de cet handicap. Depuis plusieurs années, il a fait appel à des statisticiens, notamment américains, pour adapter son système de données issu de la méthode soviétique aux standards internationaux. Enfin, le pouvoir mesure aussi l'effet catastrophique sur le pays qu'aurait le retrait d'investisseurs ayant perdu confiance s'ils découvraient une totale inadéquation entre statistiques et réalité. |
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