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【09.12.11 法国《世界报》】瓦希拉·唐扎利:“从今以后,生活习俗观念的伊斯兰化取得了胜利”

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 楼主| 发表于 2010-9-17 20:56 | 显示全部楼层 |阅读模式
【中文标题】瓦希拉。唐扎利:“从今以后,生活习俗观念的伊斯兰化取得了胜利”
【原文标题】Wassyla Tamzali : "Désormais, l'islamisation des moeurs triomphe"
【登载媒体】法国《世界报》2009年12月11日
【来源地址】http://www.wluml.org/fr/node/5789
【译者】孜心

(译注)这是几个月以前在法国《世界报》上读到的一篇一位阿尔及利亚女作家的访谈。由于时间已久,这篇文章现在《世界报》的网站上需要付费到档案部才能查询,所以这里给出了一个收录了此文的名叫“在穆斯林法下面生活的妇女”的法语网站的链接。

Wassyla Tamzali : "Désormais, l'islamisation des moeurs triomphe"

LE MONDE | 11.12.09 | 14h01  •  Mis àjour le 11.12.09 | 14h01

瓦希拉·唐扎利:“从今以后,生活习俗观念的伊斯兰化取得了胜利”

法国《世界报》2009年12月11日

Née en 1941, Wassyla Tamzalia été avocate à Alger puis directrice des droits des femmes à l'Unesco. Ellemilite dans le mouvement féministe maghrébin. Elle a publié, en 2007, chezGallimard, Une éducation algérienne. Là elle publie Une femme encolère - Lettred'Alger aux Européens désabusés (Gallimard 150 p., 9,50 euros).

出生于1941年的瓦希拉·唐扎利曾经在阿尔及尔当过律师,后任联合国教科文组织女权部主任。她积极投身于北非女权运动。2007年,法国伽理马出版社出版了她写的《阿尔及利亚式的教育》一书。不久前,她又出版了《一位愤怒的妇女 – 从阿尔及尔写给醒悟的欧洲人的信》(伽理马出版社出版,150页,售价9.50欧元)

Dans "Une femme en colère", vous vous demandez si le féminismelaïc a rempli son rôle historique.
Depuis plus d'un siècle des penseurs, des intellectuels, des féministestentent de montrer que, sans renier l'islam, on peut arriver à des attitudesdifférentes de celles qui ont cours. Un constat de mon livre, c'est que cetravail n'a pas eu de prise sur l'intérieur même du problème. D'où mon intérêtpour l'apparition en force de ces femmes qui se battent en restant dans legiron de la religion, et ma question : "Le féminisme laïc a-t-il fait sontemps ?" Mais c'est une figure de style.
Je suis, et je reste, ancrée dans une culture universaliste. Le féminismemaghrébin auquel j'appartiens a été porté par les mouvements de décolonisationavec la participation massive des femmes, et, quels que soient les résultats,ces mouvements parlaient de liberté et d'égalité.


记者问:在《一位愤怒的妇女》一书里,您自问世俗女权运动者们是否尽到了他们的历史责任。

答:一个多世纪以来,很多思想家、知识分子和女权运动者们都试图证明,我们可以依然信仰伊斯兰教,同时又达到一种相异于伊斯兰教现实社会里流行的理念的态度。而我的书里描述的一个现状,就是这一百年来的工作并没有抓住问题的内核。由此,我特别关注近年来出现的那些在伊斯兰宗教内部进行抗争的妇女。我的疑问: “世俗化的女权运动过时了吗?”也是基于对这一现状的认识。


Vous êtes pessimiste sur la situation des femmes aujourd'hui. Croyez-vousvraiment que les avancées sociales soient de simples réaménagements du systèmepatriarcal ?
Si les réformes sociales sont la seule solution, oui. Que penser du travailsi les femmes sont de plus en plus obligées de se voiler pour aller travailler? La culture du harem a pris possession de la rue, ce n'est pas la modernitéqui est entrée dans les maisons ! Prenons l'éducation, qui est la panacée desréformateurs. A travers l'éducation religieuse dans les écoles on enfonce dansla tête des petits que la domination des femmes est voulue par Dieu.


问:您对今日妇女地位的现状很悲观。您是否真的认为,在这方面已有的社会进步只不过是父权制度的一种重新安排?

答:如果仅仅靠社会改良这个手段的话,是的。就拿工作来说:如果越来越多的妇女不得不戴着头巾去工作的话,那末我们该对妇女走出家门工作作何感想?后宫妻妾文化主导了平民街巷,进入家庭的并不是现代化!再看教育,这个改良派信奉的万能灵药:通过学校里的宗教教育,孩子们从小就被灌输这样的概念:对妇女的统治和支配是上帝的旨意。


Notre tradition méditerranéenne n'a peut-être pas inventé la domination desfemmes, mais le système familial le plus efficace pour la maintenir vivanteassurément. Les Etats modernes postcoloniaux ne nous ont pas libérées de la "Républiquedes cousins", pour reprendre Germaine Tillion.Même le texte coranique n'est pas arrivé à bout de la morale sexuelleméditerranéenne. Le Prophète de l'islam avait pourtant ouvert une brèche dansla domination masculine séculaire. L'homme et la femme, créés en même temps,sont chassés du paradis pour une faute commune : "Vous continuerez àvous battre jusqu'à la fin des temps." Ça n'a pas duré longtemps, avecle temps les exégètes ont rétabli l'idée d'une femme diabolique et dangereuse,d'où l'idée de l'enfermer.

我们的地中海文化也许没有发明对妇女的统治和支配权,但是却创造了把这种理念付诸实行并使其保持活力的最有效的家庭系统。后殖民时代的现代国家并没有把我们从热尔梅娜。迪龙所称的“堂哥表弟共和国”中解放出来。连《古兰经》的经文都没能战胜地中海文化里的性别歧视道德观。伊斯兰的先知曾经将古老的父权制度打开过一个突破口:因为按照先知的教导,男人和女人同时由上帝创造出来,由于一个共同的过错而被赶出伊甸园:“你们将继续互相争吵直到永远。”但是这个突破口并没有持续多久,随着时间的推移,古兰经的注释者们重又恢复了“女人是魔鬼和祸水”、因此需要把她们关起来的观念。

Aujourd'hui nous sommes confrontés à un vaste chantier d'endoctrinement surl'infériorité des femmes mené par des savants, par l'école, les télévisions parsatellite, les cassettes audio, les prêches des mosquées, les milliers d'imamsautodidactes, et des stars médiatiques. Alors quand, ici, à Paris, on me parlede liberté et de choix de se voiler, je souris.
La question de l'égalité est une question éthique ; elle doit être abordéesur le plan des principes et pas par des réformes sociales. D'où la nécessitéde la laïcité, elle seule peut renverser les rapports d'oppression dontsouffrent les femmes et les hommes dans les sociétés musulmanes ; seule lalaïcité peut conduire à l'émergence d'une conscience moderne musulmane.


今天,我们所面对的是一个由学者、学校、卫星电视、音像磁盘、清真寺里的布道者、成千上万自学自封的阿訇、传媒明星们等等组成和引导的、灌输妇女卑贱论的巨大网络。因此,当我在这里,在巴黎这样的地方听到有人对我大谈起“选择带头巾的自由”,我只能报以冷笑。

男女平等问题是一个伦理问题。我们必须站在原则的立场上,而不是从社会改良的角度来看待这个问题。所以,世俗化是必不可少的,唯有政教分离才能使穆斯林社会里女性和男性所承受的压迫关系发生变化,唯有政教分离才能导致现代化穆斯林思想的产生。


La manière dont ce débat est posé en France fait, selon vous, que lesféministes elles-mêmes ne mettent plus l'égalité au centre de leurspréoccupations.
Certaines féministes, dont les discours confortent les antiféministes. Ellesrejoignent une frange de l'intelligentsia de gauche qui pense qu'on ne peutplus changer le monde et qu'il faut l'accepter comme il est. Aujourd'hui onveut dialoguer avec tout le monde, on balaye toutes les difficultés et on cachela poussière sous le tapis pour avoir la paix. On ne veut pas aborder lesquestions de fond. On semble tout accepter dans un mouvement de fraternitéretrouvée mais, en réalité, c'est pour mieux contrôler la planète.
Notre époque est celle du dérapage contrôlé. Ce sont les femmes qui payent,et les féministes que l'on envoie au casse-pipe se battre contre des bouts dechiffon. Le voile, la burqa sont des leurres sur lesquels nous nous épuisons.Nous sommes réduites à des combats ridicules, alors que le fond est grave. Quis'intéresse au fond des choses ?


问:据您看来,法国目前讨论这个问题的方式表明,今天的女权主义者们本身并没有把男女平等当作她们的关注中心?

答:我指的是一些女权主义者们,她们的言论实在是在支持反女权者们的观点。她们在思想上与一部分左派知识分子趋于一致,认为我们不再能够改变这个世界,必须接受世界本来的样子。这些人主张,今天,我们要和所有的人对话,把困难放在一边,把灰尘藏在地毯下面,以求得安宁。我们不想面对问题的实质。我们似乎置身于一种重新拾回的宽容运动中,对一切都抱以接受的态度。但在事实上,这是为了更好地控制世界。

我们所处的时代是一个还没有失控的滑坡时代。为此而付出代价的是妇女,是那些被送上前沿当炮灰、和几块碎布头作战的女权主义者们。头巾、全遮面罩不过是些耗尽她们精力的干扰遮障。在问题的根本已经很严重的此刻,我们却投入到这种可笑的战斗中。又有谁来关心问题的根本呢?


Qu'avez-vous envie de dire aux filles, qui, en France, revendiquent leport du voile ?
Qu'elles sont tombées dans un piège. Certaines se sont voilées par jeu, parprovocation, mais aussi par rébellion contre l'ordre dominant, trouvant là unedéfinition de la liberté. J'ai envie de leur dire qu'on ne peut pas exprimer saliberté en se jetant pieds et poings liés dans une culture dont l'objectif estla domination des femmes.
Les mouvements des années 1970 ont été le rejet de toute identification.Aujourd'hui, on ne se lève que pour revendiquer son identité et, en général,une identité de victime ; exemple, les Indigènes de la République, lesprostituées... Face à quoi on nous demande d'abandonner l'idée que l'histoireva dans le sens de l'émancipation des femmes et de l'égalité pour tous.
Nous serions des ringardes, et les femmes voilées représenteraient le futurné des couches de la liberté, et de la décolonisation. Elles aident à ladémocratie réelle et nous entretenons des conflits de culture entre les peuples!


问:对那些身在法国、高喊着配带头巾的自由的女孩们,您想对她们说什么?

答:她们掉入了一个陷阱。一些女孩带头巾只是为了好玩,为了挑衅,同时也是为了对主流观念的反叛,她们在这样的行动中找到了一种对自由的定义。我想对她们说:我们不能以自缚手脚,投身到一个以压迫妇女为目的的文化中这种方式来表达对自由的向往。

上世纪七十年代的运动曾经是抛弃一切文化归属认同。而今天,人们只为要求承认自己的身份而站起来振臂高呼,而且通常是受难者的身份,例如:共和国的土著人,妓女……面对这些,人们要求我们放弃妇女解放和人人平等应该是历史前进的方向的理想。

我们被看做是过时的,而那些带头巾的妇女则被当作是在自由和去殖民化的土壤中孕育出的未来的代表。她们被看做将有助于实际的民主,而我们则被认为在维持着人民之间的文化冲突!


Vous êtes également critique à l'égard de l'islam modéré.
L'islam modéré est un concept politique. Il concerne les appareilspolitiques, il relève de la tactique politicienne et ne m'est d'aucune aide, jedirais même qu'il est dangereux. Ce qui m'intéresse, c'est de m'interroger avecceux qui partagent mon histoire, mes inquiétudes comme mes espoirs, sur ce quifait peur aujourd'hui dans l'islam. Et d'abord en parler avec les musulmans.
Ils sont nombreux à rejeter l'islamisme sous toutes ses formes. Je voudraisleur dire qu'au lieu de voir dans le débat sur la burqa les signes du racisme,ils devraient dire qu'ils refusent la burqa et que c'est abject de vouloirmettre les femmes dans cette posture. Une grande manifestation dans ce sensaurait changé la face du problème, dont la clé est entre les mains desmusulmans silencieux, et de leur courage de dire ce qu'ils pensent. Cesmusulmans existent, ils sont très nombreux, mais pour l'heure leur musique estténue, faible, elle n'intéresse pas les médias.


问:您对“温和的伊斯兰”也持批评态度。

答:“温和的伊斯兰”是一种政治观念。它与政治机器相关,是一种政客的战术,对我毫无帮助。并且我要说,它是危险的。我所关心的,是和那些与我有同样的经历、同样的担心和同样的希望的人一起,思考今日伊斯兰教里面令人害怕的东西。并首先与穆斯林们讨论这些。

他们之中有很多人不喜欢任何形式的伊斯兰主义。我想跟他们说,在关于罩袍的这场激烈争论中,与其看到些种族歧视的信号,不如应该大声说他们拒绝罩袍,应该说把妇女置于这种处境的愿望是卑鄙下流的。只要有一场声势浩大的表达这种想法的示威游行就可以改变在这个问题上的局面。解决这个问题的钥匙在默不作声的穆斯林大众手里,取决于他们大声说出他们的想法的勇气。这些穆斯林是存在的,但在目前,他们的声音太小,太微弱,媒体对他们不感兴趣。


Comment expliquez-vous qu'au Maroc, en Algérie, en Tunisie, des femmesintellectuelles décident de se voiler ?
On évoque plusieurs raisons, et j'en vois plusieurs, comme la recherched'une honorabilité, une bonne conduite, l'affichage de sa soumission pourattirer les hommes, etc. Mais je veux dire ici que l'explication religieuse neme convainc pas, j'ai vécu l'islam dans ma famille où les femmes et les hommespratiquaient leur religion sans avoir besoin de tous ces signes. Je croisplutôt que la raison principale est que le voile est vécu comme un rempartcontre la violence sexiste, symbolique ou exprimée.
Il y a des écoles et des universités, des lieux, en Algérie, où l'on ne peutplus être dévoilée. En arabe algérien on dit qu'une femme dévoilée est nue, cequi en dit long. C'est un rempart illusoire ; dans mon livre je montrel'escalade de la violence dans les rues arabes où il y a de plus en plus defemmes voilées.


问:您如何解释在摩洛哥,在阿尔及利亚,在突尼斯,知识妇女们也决定戴上面罩头巾?

答:人们会提到多种原因,我也看到几种。例如,她们想有好的名誉,想显得举止正派,想表明她们对男人的服从以吸引他们,等等。但是我在这里想说,人们所说的宗教原因不能够令我信服。在我生长的家庭里,男人和女人们实践着他们的宗教信仰,并不需要这些象征物。我认为,这些知识妇女决定带上头巾面罩的主要原因是,这些东西在生活中成为一种防御的工事,用来抵抗象征性的或明确表达的性别歧视暴力。

在阿尔及利亚的一些地方、在一些学校、一些大学里,女人们不能再不带头巾露面。在阿尔及利亚流行的阿拉伯语里,人们说一个不戴头巾的女人是一个不穿衣服的女人。这里面的含义很清楚。其实这块布头只是一个幻想的防御工事。在我的书里,我描写了在阿拉伯国家的街上越来越多的戴头巾的妇女,而在这些地方,性别歧视暴力也逐步升级。


Vous dites que même où l'islamisme politique n'a pas triomphé,l'islamisation des moeurs est en train de gagner.
Oui. Désormais, l'islamisation des moeurs triomphe, elle s'étend sous labonne garde de la violence islamique qui n'est qu'endormie. Je ne me fais pasd'illusion. Mais je suis une irréductible optimiste. Les "bonnesmusulmanes" qui se battent dans le giron de la religion sont la preuve quele phénomène d'oppression ne peut durer éternellement. Et aussi parce que denotre côté, nous, féministes laïques, nous sommes toujours mobilisées, avec leshommes et les femmes de nos pays qui ont, malgré tout, le goût de la liberté.


问:您说,即使在那些伊斯兰主义在政治上还没有得到胜利的地方,生活习俗观念上的伊斯兰化正在凯旋中。

答:是的。从此,生活习俗观念上的伊斯兰化全面胜利了。它在只是处于休眠状态的伊斯兰暴力的保护下蔓延。我不抱任何幻想。但我是一个坚定的乐观主义者。这种压迫现象不能永远进行下去,那些在宗教内部的“正派穆斯林妇女”们的抗争就是证据。并且也因为,与此同时我们这些世俗的女权主义者,与我们国家里其他热爱自由的男人和女人们一起,也一直在行动。


Propos recueillis par Josyane Savigneau

本谈话由JosyaneSavigneau记录

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发表于 2010-9-17 21:04 | 显示全部楼层
本帖最后由 孜心 于 2010-9-17 21:07 编辑

下面是法国国际电视台France24上面对Wassyla-Tamzali的一段采访。

http://www.france24.com/fr/20091216-entretien-wassyla-tamzali-avocate-et-ecrivain-feminisme-alg%C3%A9rie
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发表于 2010-9-17 21:47 | 显示全部楼层
伊斯兰教有更强的凝聚力,他们现在正在攻城略地,未来的世界将是伊斯兰的世界

即便是这样,西方人也没有停止对中国在宗教问题上的指责,全然不顾自己的地盘都快保不住了
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发表于 2010-9-18 02:19 | 显示全部楼层
"答:(她们)掉入了一个陷阱。一些女孩(带头巾)只是为了好玩,为了挑衅,同时也是为了对主流观念的反叛,她们在这样的行动中找到了一种对自由的定义。我想对她们说:我们不能以自缚手脚,投身到一个以(压迫妇女)为目的的文化中这种方式来表达对自由的向往。"

一直想找一个洗脑的经典案例,这个就很经典!当“自由”带来自己不想听到的声音的时候,多么美妙的让“自由”继续成为自己的工具。

把“她们”换成人们,把(带头巾)换成任何一种行为。倘若此行为对西方文明不利,此行为就会定义为某一种目的。

1, 人们应该自由

2,西方文明是伟大而不可侵犯的。

3,不符合西方利益的自由,都是邪恶的。

4,邪恶是需要定义的!谁有定义权?上帝!谁代表上帝?西方。

所有的所谓好坏、善恶、道德,都需要定义。自由和民主只是一个外衣罢了! 谁掌握评判权,谁就可以用一个美好的词汇来控制别人。

人们都向往美好幸福,可惜的是实际上美好幸福的标准是人人不同的,因此洗脑的人是不会给出定义,但会给出评判。

宣扬民主和自由的人,最害怕的就是解释民主和自由到底是什么?做些什么?达到什么目的?怎么搞? 他们最擅长的就是评价,虽然不能解释什么是民主和自由,但是可以判断什么不是!

信我者得解脱,涅槃、永生、天堂! 什么是涅槃?涅槃就是信我有,不信无的东西!
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 楼主| 发表于 2010-9-18 05:55 | 显示全部楼层
本帖最后由 孜心 于 2010-9-18 06:15 编辑

回复 4# kingone

对这个问题的看法和立场区别,也许取决于每个人自身的生活处境,取决于是“他”还是“她”,取决于她是否也有不戴头巾而不被周围的人鄙视、如果不戴头巾而不被QJ的自由。

在阿尔及利亚的一些地方、在一些学校、一些大学里,女人们不能再不带头巾露面。在阿尔及利亚流行的阿拉伯语里,人们说一个不戴头巾的女人是一个不穿衣服的女人。这里面的含义很清楚。


这位女作家并没有谈民主自由的问题,而是在谈男女平等的问题。一个社会可以是民主自由的但也可以同时是男女不平等的,只要有超过半数的选民决定男人可以娶三个妻子、男人只要大声说三次”我要休掉你”就可以把妻子赶出家门、女人出门必须穿蒙面罩袍、女人不能开车、女人不能避孕、子女继承父母财产时女儿只能得到儿子所得的一半、等等。

甚至在像法国这样的欧洲国家,妇女有投票权还是第二次世界大战结束以后的事情。
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发表于 2010-9-18 07:28 | 显示全部楼层
回复 5# 孜心


    在阿尔及利亚强迫妇女戴头巾,当然是不对的“不自由的”。问题是在法国要求伊斯兰妇女不能戴头巾,这只是一种文化上的歧视。如果法国只是颁布法律不许强迫妇女戴头巾当然无所谓。维多利亚时代“婚前必须是处女”这是旧社会对女性的歧视和压抑是荒谬的,但新社会就可以立法规定婚前处女违法了吗? 如果哪个女孩一定要婚前保持贞洁,是否也是犯了压制妇女权益的自由的错误了?

自由主义者一上台,人们就没有自由了,因为你想做的任何一件事只要不符合他们的利益你就是不自由的。西方的文明史是虚伪的历史,正如其宗教一样,杀人的时候,被杀者一定是打上异教徒的标志!没有这种建立道德至高点的独裁更可怕的东西了!没有比用定义道德至高点的东西,更可以洗脑的东西了!


实际上这也不是新闻了,早先法国没有找到理论支持,头巾让戴吧又觉得无法同化与自己格格不入的伊斯兰文明,不让戴吧又时时在讽刺着自己的平等自由博爱的口号。于是说头巾蒙面会被恐怖分子利用,所以禁止。

可以这个理由有点牵强,戴头巾犯法是怕被恐怖分子利用。那么戴口罩犯法不?墨镜呢?面具就更不行了吧?更不要说真要伊斯兰恐怖分子,会戴头巾这样愚蠢招摇吗?

没想到现在终于找到“理论根据”了!给你戴头巾的自由就是对妇女的不自由!我说过,他们没有能力和胆量去解释什么是自由,但是却很有无耻的有力的去评价什么是不自由!

典型的基督教文化下洗脑的伎俩!洗脑的东西都是定义出来的,绝不会用反证的手段解释出来。不能先假使没有上帝、或者上帝是有错的,然后来证明这个假设不对!

也就是说,不能先假设“自由”并不存在,或者存在的并不完美、甚至还有负面效果,总之不能让人们去反思!

最可怕的就是上帝说信我的永生!这和黑社会说顺我者昌逆我者亡,有什么区别?
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发表于 2010-9-18 07:57 | 显示全部楼层
法国有脱衣服的自由,却没有穿衣服的自由,可见其有多荒唐
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 楼主| 发表于 2010-9-18 17:39 | 显示全部楼层
本帖最后由 孜心 于 2010-9-18 17:52 编辑

回复 6# kingone

我不知道您是否了解在法国关于头巾的这场争论的来龙去脉。

在法国,其实在一般场合一直是可以戴头巾的,但是在公立学校的教室里不能戴,上体育课时也不能戴(也是出于安全考虑),公务员或准公务员(比如公立医院的医生护士)在工作的时候不能戴,因为法国是一个政教分离的国家,法律原则是宗教信仰是私事,国家不偏向不表露任何宗教倾向。另外身份证的照片上也必须是免冠的,当警察由于工作需要检查任何人的身份时也是要摘下头巾,确认身份完毕后是可以重新戴头巾的。这些规则,对于法国境内的任何人都适用(法国的政教分离法案是1905年通过的)。前两年关于头巾的这场争论,起因是逐渐有一些穆斯林妇女(或女孩)以信仰自由为由,开始拒绝在上述情况下拿掉头巾,学校和政府有关部门(包括行政法庭)与当事人及其家人调解无效,有几个女孩被学校开除,有一两个公务员被解除职务。在各种势力的影响下,这几件事情在媒体上被大张旗鼓地炒作。


罩袍的出现则是最近的现象。出于公共场合安全的考虑(巴黎地铁里已经发生过恐怖爆炸案,死伤多人),现在通过立法不准在公共场合戴遮面罩袍。

其实现在在巴黎、里昂等城市的某些郊区的廉租房街区,已经存在着一种小环境内的社会压力,住在这些街区的女孩子出门时已经几乎是必须戴头巾了,也有过不戴头巾的女孩子被街区里的男孩子冠以“妓女”之名而被轮奸的案件。
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发表于 2010-9-18 22:17 | 显示全部楼层
"把“她们”换成人们,把(带头巾)换成任何一种行为。倘若此行为对西方文明不利,此行为就会定义为某一种目的。 ...
kingone 发表于 2010-9-18 02:19

人们,包括精神病人?
任何一种行为,包括吃屎?
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发表于 2010-9-19 16:11 | 显示全部楼层
伊斯兰教有更强的凝聚力,他们现在正在攻城略地,未来的世界将是伊斯兰的世界
----------------------------------YSL

中国还是自己担心下自己吧 我们可能会被绿化 或许不会但会付出血的代价
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 楼主| 发表于 2010-9-19 17:27 | 显示全部楼层
娃娃新娘
作者:三毛  发表在《撒哈拉的故事》一书里

娃娃新娘

  初次看见姑卡正是去年这个时候,她和她一家人住在我小屋附近的一幢大房子内,是警官罕地的大女儿。那时的姑卡梳着粗粗的辫子,穿着非洲大花的连身长裙,赤足不用面纱,也不将身体用布缠起来,常常在我的屋外呼叫着赶她的羊,声音清脆而活泼,俨然是一个快乐的小女孩。后来她来跟我念书,我问她几岁,她说:“这个你得去问罕地,我们沙哈拉威女人是不知道自己几岁的。”她和她的兄妹都不称呼罕地父亲,他们直接叫他的名字。罕地告诉我姑卡十岁,同时反问我: “你大概也十几岁吧?姑卡跟你很合得来呢。”我无法回答他这个荒谬的问题,只好似笑非笑的望着他。
  半年多过去了,我跟罕地全家已成了很好的朋友,几乎每天都在一起煮茶喝。有一天喝茶时,只有罕地和他的太太葛柏在房内。罕地突然说:“我女儿快要结婚了,请你有便时告诉她。”我咽下一口茶,很困难的问他:“你指姑卡吗?”他是:“是,过完拉麻丹再十日就结婚。”拉麻丹是回教的斋月,那时已快开始了。
  我们沉默地又喝了一道茶,最后我忍不住问罕地:“你不觉得姑卡还太小吗?她才十岁。”罕地很不以为然的说:“小什么,我太太嫁给我时才八岁。”我想那是他们沙哈拉威的风俗,我不能用太主观的眼光去批评这件事情,所以也不再说话了。“请你对姑卡说,她还不知道。”姑卡的母亲又对我拜托了一次。“你们自己为什么不讲?”我奇怪的反问他们。“这种事怎么好直讲?”罕地理直气壮的回答我,我觉得他们有时真是迂腐得很。
  第二天上完了算术课,我叫姑卡留下来生炭火煮茶喝。“姑卡,这次轮到你了。”
  我一面将茶递给她一面说。“什么?”她不解的反问我。“傻子,你要结婚了。”我直接了当的说出来。她显然吃了一惊,脸突然涨红了,小声地问:“什么时候?”我说:“拉麻丹过后再十天,你知道大概是谁吗?”她摇摇头,放下茶杯不语而去,这是我第一次看见她面有忧容。
  又过了一段日子,我在镇上买东西,碰到姑卡的哥哥和另外一个青年,他介绍时说:“阿布弟是警察,罕地的部下,我的好朋友,也是姑卡未来的丈夫。”我听见是姑卡的未婚夫,便刻意的看了他好几眼。阿布弟长得不黑,十分高大英俊,说话有礼,目光温和,给人非常好的第一印象。我回去时便去找姑卡,对她说:“放心吧!你未婚夫是阿布弟,很年轻漂亮,不是粗鲁的人,罕地没有替你乱挑。”姑卡听了我的话,很羞涩的低下头去不响,不过从眼神上看去,她已经接受结婚这个事实了。
  在沙哈拉威的风俗,聘礼是父母嫁女儿时很大的一笔收入。过去沙漠中没有钱币,女方所索取的聘礼是用羊群、骆驼、布匹、奴隶、面粉、糖、茶叶……等等来算的。现在文明些了,他们开出来的单子仍是这些东西,不过是用钞票来代替了。
  姑卡的聘礼送来那一天,荷西被请去喝茶,我是女人,只有留在家中。不到一小时,荷西回来对我说:“那个阿布弟给了罕地二十万西币,想不到姑卡值那么多钱。”(二十万西币合台币十三万多。)“这简直是贩卖人口嘛!”我不以为然的说,心中又不知怎的有点羡慕姑卡,我结婚时一条羊也没有为父母赚进来过。
  不到一个月,姑卡的装扮也改变了。罕地替她买了好几块布料,颜色不外是黑、蓝的单色。因为料子染得很不好,所以颜色都褪到皮肤上,姑卡用深蓝布包着自己时全身便成了蓝色,另有一种气氛。虽然她仍然赤足,但是脚上已套上了金银的镯子,头发开始盘上去,身体被涂上刺鼻的香料,混着常年不洗澡的怪味,令人觉得她的确是一个沙哈拉威女人了。
  拉麻丹的最后一日,罕地给他两个小儿子受割礼,我自然跑去看看是怎么回事。那时姑卡已经很少出来了,我去她房内看看,仍然只有一地的脏破席子,唯一的新东西就是姑卡的几件衣服。我问她:“你结婚后带什么走?没有锅也没有新炉子嘛!”她说:“我不走,罕地留我住下来。”我很意外的问她:“你先生呢?”她说:“也住进来。”我实在是羡慕她。“可以住多久才出去?”我问她。“习俗是可以住到六年满才走。”难怪罕地要那么多钱的聘礼,原来女婿婚后是住岳家的。
  姑卡结婚的前一日照例是要离家,到结婚那日才由新郎将她接回来。我将一只假玉的手镯送给姑卡算礼物,那是她过去一直向我要的。那天下午要离家之前,姑卡的大姨来了,她是一个很老的沙哈拉威女人,姑卡坐在她面前开始被打扮起来。她的头发被放下来编成三十几条很细的小辫子,头顶上再装一个假发做的小堆,如同中国古时的宫女头一般。每一根小辫子上再编入彩色的珠子,头顶上也插满了发亮的假珠宝,脸上是不用化妆品的。头发梳好后,姑卡的母亲拿了新衣服来。
  等姑卡穿上那件打了许多褶的大白裙子后,上身就用黑布缠起来,本来就很胖的身材这时显得更肿了。“那么胖!”我叹了一口气。她的大姨回答我:“胖,好看,就是要胖。”穿好了衣服,姑卡静静的坐在地上,她的脸非常的美丽,一头的珠宝使得这个暗淡的房间也有了光辉。
  “好了,我们走吧!”姑卡的大姨和表姐将她带出门去,她要在大姨家留一夜,明天才能回来。这时我突然想起一件事情来,咦,姑卡没有洗澡啊,难道结婚前也不洗澡的吗?婚礼那天,罕地的家有了一点改变,肮脏的草席不见了,山羊被赶了出去,大门口放了一条杀好的骆驼,房间大厅内铺了许多条红色的阿拉伯地毯,最有趣的是屋角放了一面羊皮的大鼓,这面鼓看上去起码有一百年的历史了。
  黄昏了,太阳正落下地平线,辽阔的沙漠被染成一片血色的红。这时鼓声响了起来,它的声音响得很沉郁,很单调,传得很远,如果不是事先知道是婚礼,这种神秘的节奏实在有些恐怖。我一面穿毛衣一面往罕地家走去,同时幻想着,我正跑进天方夜谭的美丽故事中去。
  走进屋子里气氛就不好了,大厅内坐了一大群沙哈拉威男人,都在吸烟。空气坏极了。这个阿布弟也跟这许多人挤在一起,如果不是以前见过他,实在看不出他今夜有哪一点像新郎。
  屋角坐着一个黑得像炭似的女人,她是唯一坐在男人群中的女人,她不蒙头,披了一大块黑布,仰着头专心用力的在打鼓,打几十下就站起来,摇晃着身体,口中尖声呼啸,叫声原始极了,一如北美的印地安人,全屋子里数她最出色。“她是谁?”我问姑卡的哥哥。“是我祖母处借来的奴隶,她打鼓出名的。”“真是了不起的奴隶。”我啧啧赞叹着。
  这时房内又坐进来三个老年女人,她们随着鼓声开始唱起没有起伏的歌,调子如哭泣一般,同时男人全部随着歌调拍起手来。我因是女人,只有在窗外看着这一切,所有的年轻女人都挤在窗外,不过她们的脸完全蒙起来了,只有美丽的大眼睛露在外面。
  看了快两小时,天已黑了,鼓声仍然不变,拍手唱歌的人也是一个调子。我问姑卡的母亲,“这样要拍到几点?”她说:“早呢,你回去睡觉吧!”我回去时千叮万嘱姑卡的小妹妹,清早去迎亲时要来叫醒我。
  清晨三时的沙漠还是冷得令人发抖。姑卡的哥哥正与荷西在弄照相机谈话。我披了大衣出来时,始卡的哥哥很不以为然的说:“她也要去啊?”我赶紧求他带我去,总算答应我了。女人在此地总是没有地位。
  我们住的这条街上布满了吉普车,新的旧的都有,看情形罕地在族人里还有点声望,我与荷西上了一辆迎亲的车子,这一大排车不停的按着喇叭在沙地上打转,男人口中原始的呼叫着往姑卡的姨母家开去。
  据说过去习俗是骑骆驼,放空枪,去帐篷中迎亲,现在吉普车代替了骆驼,喇叭代替了空枪,但是喧哗吵闹仍是一样的。
  最气人的要算看迎亲了,阿布弟下了车,跟着一群年轻朋友冲进姑卡坐着的房间,也不向任何人打招呼,上去就抓住姑卡的手臂硬往外拖,大家都在笑,只有姑卡低了头在挣扎。因为她很胖,阿布弟的朋友们也上去帮忙拖她,这时她开始哭叫起来,我并不知她是真哭假哭,但是,看见这批人如此粗暴的去抓她,使人非常激动。我咬住下唇看这场闹剧如何下场,虽然我已经看得愤怒起来。
  这时姑卡已在门外了,她突然伸手去抓阿布弟的脸,一把抓下去,脸上出现好几道血痕,阿布弟也不示弱,他用手反扭姑卡的手指。这时四周都静下来了,只有姑卡口中偶尔发出的短促哭声在夜空中回响。
  他们一面打,姑卡一面被拖到吉普车旁去,我紧张极了,对姑卡高声叫:“傻瓜,上车啊,你打不过的。”姑卡的哥哥对我笑着说:“不要紧张,这是风俗,结婚不挣扎,事后要被人笑的。这样拚命打才是好女子。”
  “既然要拚命打,不如不结婚。”我口中叹着气。“等一下入洞房还得哭叫,你等着看好了,有趣得很。”实在是有趣,但是我不喜欢这种结婚的方式。
  总算回到姑卡的家里了,这时已是早晨五点钟。罕地已经避出去,但是姑卡的母亲和弟妹,亲友都没有睡,我们被请入大厅与阿布弟的亲友们坐在一起,开始有茶和骆驼肉吃。姑卡已被送入另外一间小房间内去独自坐着。
  吃了一些东西,鼓声又响起来,男客们又开始拍着手呻吟。我一夜没睡实在是累了,但是又舍不得离去。“三毛,你先回去睡,我看了回来告诉你。”荷西对我说,我想了一下,最精彩的还没有来,我不回去。
  唱歌拍手一直闹到天快亮了,我方看见阿布弟站起来,等他一站起来,鼓声马上也停了,大家都望着他,他的朋友们开始很无聊的向他调笑起来。
  等阿布弟往姑卡房间走去时,我开始非常紧张,心里不知怎的不舒服,想到姑卡哥哥对我说的话——“入洞房还得哭叫——”我觉得在外面等着的人包括我在内,都是混帐得可以了,奇怪的是藉口风俗就没有人改变它。
  阿布弟拉开布帘进去了很久,我一直垂着头坐在大厅里,不知过了几世纪,听见姑卡——“啊——”一声如哭泣似的叫声,然后就没有声息了。虽然风俗要她叫,但是那声音叫得那么的痛,那么的真,那么的无助而幽长,我静静的坐着,眼眶开始润湿起来。
  “想想看,她到底只是一个十岁的小孩子,残忍!”我愤怒的对荷西说。他仰头望着天花板,一句话也回答不出来。那天我们是唯一在场的两个外地人。
  等到阿布弟拿着一块染着血迹的白布走出房来时,他的朋友们就开始呼叫起来,声音里形容不出的暧昧。在他们的观念里,结婚初夜只是公然用暴力去夺取一个小女孩的贞操而已。
  我对婚礼这样的结束觉得失望而可笑,我站起来没有向任何人告别就大步走出去。
  婚礼的庆祝一共举行了六天,这六天内,每天下午五点开始便有客人去罕地家喝茶吃饭,同时唱歌击鼓到半夜。因为他们的节目每天都是一个样子,所以我也不再去了,第五日罕地的另外一个小女孩来叫我,她说:“姑卡在找你,你怎么不来。”我只好换了衣服去看姑卡。
  这六日的庆祝,姑卡照例被隔离在小房间里,客人一概不许看她,只有新郎可以出出进进。我因为是外地人,所以去了姑卡家,不管三七二十一,拉开布帘进去。
  房内的光线很暗,空气非常混浊,姑卡坐在墙角内一堆毯子上。她看见我非常高兴,爬上来亲我的脸颊,同时说:“三毛,你不要走。”
  “我不走,我去拿东西来给你吃。”我跑出去抓了一大块肉进来给她啃。
  “三毛,你想我这样很快会有小孩吗?”她轻轻的问我。
  我不知怎么回答她,看见她过去胖胖的脸在五天之内瘦得眼眶都陷下去了,我心里一抽,呆呆的望着她。“给我药好吗?那种吃了没有小孩的药?”她急急的低声请求我。我一直移不开自己的视线,定定的看着她十岁的脸。“好,我给你,不要担心,这是我们两个之间的秘密。”我轻轻拍着她的手背,“现在可以睡一下,婚礼已经过去了。”
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 楼主| 发表于 2010-9-19 17:44 | 显示全部楼层
哭泣的骆驼
作者:三毛 收录在《哭泣的骆驼》一书里

          这不知是一天里的第几次了,我从昏昏沉沉的睡梦中醒来,张开眼睛,屋内
      已经一片漆黑,街道上没有人声也没有车声,只听见桌上的闹钟,像每一次醒来
      时一样,清晰而漠然的走动着。那么,我是醒了,昨天发生的事情,终究不只是
      一声噩梦。每一次的清醒,记忆就逼着我,像在奔流错乱的镜头面前一般,再一
      次又一次的去重新经历那场令我当时狂叫出来的惨剧。我闭上了眼睛,巴西里、
      奥菲鲁阿、沙伊达他们的脸孔,荡漾着似笑非笑的表情,一波又一波的在我面前
      飘过。我跳了起来,开了灯,看看镜子里的自己,才一天的工夫,已经舌燥唇干
      ,双眼发肿,憔悴不堪了。

          打开临街的木板窗,窗外的沙漠,竟像冰天雪地里无人世界般的寒冷孤寂,
      突然看见这没有预期的凄凉景致,我吃了一惊,痴痴的凝望着这渺渺茫茫的无情
      天地,忘了身在何处。是的,总是死了,真是死了,无论是短短的几日,长长的
      一生,哭、笑、爱、憎,梦里梦外颠颠倒倒,竟都有它消失的一日。洁白如雪的
      沙地上,看不见死去的人影,就连夜晚的风都没有送来他们的叹息。

          回身向着这空寂如死的房间,黯淡的灯火下,好似又见巴西里盘膝坐着,慢
      慢将他蒙头蒙脸的黑布一层一层的解开,在我惊讶得不知所措的注视下,晒成棕
      黑色的脸孔,衬着两颗寒星般的眼睛,突然闪出一丝近乎诱人的笑容。

          我眨了一下眼睛,又突然看见沙伊达侧着脸静坐在书架下面,长长的睫毛像
      一片云,投影在她优美而削瘦的面频上,我呆望着她,她一般的不知不觉,就好
      似不在这个世界上似的漠然。门外什么时候停了车子,什么人在剥剥的敲着门,
      我都没有感觉,直到有人轻轻的喊我:“三毛!”我才被惊吓得几乎跳了起来。
      “我在这里。”我抓着窗棂对门边的人说着。

          “三毛,机票没有,可是明天早晨我还是来带你去机场,候补的位子我讲好
      了两个,也许能挤上去,你先预备好,荷西知道了,叫你走的时候锁上门,另外
      一个位子给谁?”

          荷西公司的总务主任站在窗外低低的对我说。

          “我走,另外一个位子不要了,谢谢你!”

          “怎么了?千托万托的,现在又不要了?”

          “死了,不走了。”我干涩的回答着。

          总务主任愣了一下,看了我一眼,又紧张的看了一下四周。“听说本地人出
      了事,你要不要去镇上我家里住一晚?这里没有西班牙人,不安全。”

          我沉默了一下,摇摇头:“还要理东西,不会有事的,谢谢你!”这人又呆
      站了一会儿,然后丢掉了手上的烟蒂,对我点点头,说:“那么门窗都关好,明
      天早晨九点钟我来接你去机场。”我关上木窗,将双重铰链扣住,吉普车声慢慢
      的远去,终于听不见了。重沉沉的寂静,把小小的一间屋子弄得空空洞洞,怎么
      也不像从前的气氛了。

          好似昨日才过去的时光,我一样站在这窗前,身上只穿了一件长长的睡袍,
      窗外大群的沙哈拉威女孩们嘻嘻哈哈的在同我说着话:“三毛,快开门吧!我们
      等了半天了,怎么还睡着呢?”“今天不上课,放假。”我撑着懒腰深呼吸了几
      口,将目光悠然的投入远方明净清丽的沙丘上去。

          “又不上课。”女孩子们惋惜的喧嚷起来。

          “半夜三更,那几个炸弹震得我们快从床上跌了下来,开门跑出来看,又看
      不到什么,这么一来,弄到天亮才睡了一会,所以,嘿,不上课,你们不用来吵
      了。”

          “不上也让我们进来嘛!反正是玩的。”女孩子们又拍拍的乱打着门,我只
      好开了。

          “你们睡死了,难道那么响的声音都没听见?”

          我喝着茶笑问着她们。

          “怎么没有,一共三次爆炸,一个炸在军营门口,一个炸在磷矿公司的小学
      校,一个在阿吉比爸爸的店门口——”她们七嘴八舌兴奋的告诉我。

          “消息倒快,你们不出这条街,什么都打听来了。”

          “又是游击队,越闹越凶了。”说着的人像在看好戏,完全没有惧怕,叽叽
      喳喳比手划脚活泼非凡,小屋里一时笑语喧哗。“其实,西班牙政府一再保证要
      让民族自决了,闹什么呢!”我叹了口气,拿起一把梳子开始梳头。

          “我来替你编辫子。”一个女孩蹲在我身后把口水涂在自己手上,细心的替
      我绞起麻花粗辫子来。

          “这次全是那个沙伊达弄出来的,男人、女人爱来爱去,结果炸了阿吉比的
      店。”我背后的女孩大声说着,说到爱字,一地的人都推来推去的笑。

          “医院做事的沙伊达?”我问着。

          “还有谁?不要脸的女人,阿吉比爱她,她不爱他,还跟他讲话,阿吉比拼
      命去找她,她又变心了,跟奥菲鲁阿突然好起来,阿吉比找了一群人去整她,她
      居然告诉奥菲鲁阿,前几天打了一场,昨天晚上,阿吉比爸爸的店门口就吃了炸
      弹。”

          “又乱讲了,奥菲鲁阿不是那样的人。”我最不喜欢这群女孩子的,就是她
      们动不动就要用自己的想象力去判断一些完全不是她们智力所能判断的事情。

          “咦!奥菲鲁阿不是,沙伊达可是的啊!那个婊子,认识游击队……。”我
      刷一下把编好的辫子抽回来,正色向这些女孩子说:“婊子这个字,只可以用在
      无情无义、没有廉耻的女人身上,沙伊达是你们沙哈拉威女子里,数一数二的助
      产士,怎么可以叫她婊子呢!这个字太难听了,以后再也不要这么说她了。”

          “她跟每一个男人说话,”坐在我前面姑卡的大妹妹法蒂玛啃着乌黑的指甲
      ,披着一头涂满了红泥巴的硬头发,无知邋遢得像个鬼似的说着。“跟男人说话
      有什么不对?我不是天天在跟男人说话,我也是婊子?”我凶着她们,恨不得有
      一天把她们这么封闭的死脑筋敲敲开来。“不止这个,沙伊达,她……她……”
      一个较老实的女孩羞红了脸,说不下去。“她还跟不同的男人睡觉。”法蒂玛翻
      着大白眼,慢吞吞的说着,同时冷笑了两声。

          “她跟人睡觉,你们亲眼看见的吗?”我叹了口气,不知是好气还是好笑的
      望着这群女孩子们。

          “啧!当然有的嘛!大家都那么说,镇上谁肯跟她来往,除了男人们,男人
      也不肯娶她的啊,不过是整她罢了……”

          “好啦!不要再讲了,小小年纪,怎么像长舌妇一样。”我反身去厨房把茶
      倒掉,心里无端的厌烦起来,大清早,说的就是这些无聊的事。女孩子们横七竖
      八的坐了一地,有乌黑的赤着腿的,有浑身臭味的,有披头散发的,每一张嘴都
      在忙着说话。哈萨尼亚语我听不懂,但是沙伊达的名字,常常从她们的句子里跳
      出来,每一个人的表情都满是愤恨和不屑,那副脸难看极了,说不出的妒和恨。
      我靠在门边望着她们,沙伊达那洁白高雅、丽如春花似的影子忽而在我眼前见过
      ,那个受过高度文明教养的可爱沙漠女子,却在她自己风俗下被人如此的鄙视着
      ,实是令人难以解释。在这个镇上,我们有很多沙哈拉威人的朋友,邮局卖邮票
      的,法院看门的,公司的司机,商店的店员,装瞎子讨钱的,拉驴子送水的,有
      势的部族酋长,没钱的奴隶,邻居男女老幼,警察,小偷,三教九流都是我们的
      “沙黑毕”(朋友)。奥菲鲁阿是我们的爱友,做警察的年轻人,他一直受到高
      中教育,做了警察,不再念书,孩儿气的脸,一口白牙齿,对人敦敦厚厚的,和
      气开朗得叫人见了面就喜欢。

          镇上爆了炸弹是常事,市面一样繁荣,每个人都有意无意的说着时局,却没
      有人认真感到这些纷扰的危机,好似它还远着似的淡然。那日我步行去买了菜回
      来,恰好看见奥菲鲁阿坐在警察车里开过,我向他招招手,他刷一下的跳下车来
      。

          “鲁阿,怎么好久不上家里来了?”我问他。

          他嘻嘻的笑着,也不说话,伴着我走路。

          “这星期荷西上早班,下午三点以后都在家,你来,我们谈谈。”“好,这
      几天一定来。”他仍然笑着,帮我把菜篮放在叫到的计程车上就走了。没过了几
      日,奥菲鲁阿果然在一个晚上来了,不巧我们家里坐满了荷西的同事,正在烤肉
      串吃。

          他在窗外张望了一下,马上说:“啊!有客人,下次再来吧”。我马上迎了
      出去,硬拉他进来:“烤的是牛肉,你也来吃,都是熟人,不妨事的。”奥菲鲁
      阿笑着指指身后,我这才看见他的车上,正慢慢的下来了一个穿着淡蓝色沙漠衣
      服的女子,蒙着脸,一双秋水似的眼睛向我微笑着。“沙伊达?”我轻笑着问他
      。

          “你怎么知道?”他惊奇的望着我,不及回答他,我快步的出去迎接这个求
      也求不到的稀客。

          如果不是沙伊达,屋里都是男人,我亦不会强拉她了。沙伊达是开通大方的
      女子,她略一迟疑,也就跨进来了。

          荷西的同事们,从来没有这么近的面对一个沙哈拉威女子,他们全都礼貌的
      站了起来。

          “请坐,不要客气。”沙伊达大方的点点头,我拉了她坐在席子上,马上转
      身去倒汽水给奥菲鲁阿和她,再看她时,她的头纱已经自然的拿了下来。

          灯光下,沙伊达的脸孔不知怎的散发着那么吓人的吸引力,她近乎象牙色的
      双颊上,衬着两个漆黑得深不见底的大眼睛,挺直的鼻子下面,是淡水色的一抹
      嘴唇,削瘦的线条,像一件无懈可击的塑像那么的优美,目光无意识的转了一个
      角度,沉静的微笑,像一轮初升的明月,突然笼罩了一室的光华,众人不知不觉
      的失了神态,连我,也在那一瞬间,被她的光芒震得呆住了。穿着本地服装的沙
      伊达,跟医院里明丽的她,又是一番不同的风韵,坐在那儿的她,也不说话,却
      一下子将我们带入了一个古老的梦境里去。

          大家勉强的恢复了谈话,为着沙伊达在,竟都有些心不在焉,奥菲鲁阿坐了
      一会儿,就带着沙伊达告辞了。

          沙伊达走了很久,室内还是一片沉寂,一种永恒的美,留给人的感动,大概
      是这样的吧!

          “这么美,这么美的女人,世上真会有的,不是神话。”我感喟着说。“是
      奥菲鲁阿的女友?”有人轻轻的问。

          “不知道。”我摇摇头。

          “哪里来的?”“听说是孤女,父母都死了,她跟着医院的嬷嬷们几年,学
      了助产士。”“挑了奥菲鲁阿总算有眼光,这个人正派。”

          “奥菲鲁阿还是配不上她,总差了那么一点,说不出是什么东西,差了一点
      。”我摇着头。“三毛,你这是以貌取人吗?”荷西说。

          “不是外貌,我有自觉的,她不会是他的。”

          “奥菲鲁阿亦是个世家子,他父亲在南部有成千上万的山羊和骆驼——”“
      我虽然认识沙伊达不深,可是她不会是计较财富的人,这片沙漠,竟似没有认真
      配得上她的人呢!”

          “阿吉比不是也找她,前一阵子还为了她跟奥菲鲁阿打了一架!”荷西又说
      。“那个商人的孩子,整天无所事事,在镇上仗着父亲,作威作福,这种恶人怎
      么跟沙伊达扯在一起。”我鄙夷的说。

          沙伊达第一次来家里的那个晚上,惊鸿一瞥,留给大家地震似的感动,话题
      竟舍不得从她的身上转开去,连我也从来没有那么的为一个绝色的女子如痴如醉
      过。

          “那个婊子,你怎么让她进来,这样下去邻居都要不理你了。”姑卡第二日
      忐忑不安的来劝我,我只笑着不理。

          “她跟男人下车的时候,我们都在门口看,她居然笑着跟我妈妈打招呼,我
      妈妈把我们都拉进去,把门砰一关,奥菲鲁阿脸都红了。”“你们也太过份了。
      ”我怔住了,想不到昨天进我们家之前还有这一幕。“听说她不信回教,信天主
      教,这种人,死了要下地狱的。”

          我默默的看着姑卡,不知如何开导她才好,跟了她走出门,罕地刚巧下了班
      回来,西班牙军官制服衬着他灰白头发的棕色脸,竟也有几分神气。

          “三毛,不是我讲你,我的女孩子们天天在你们家,总也希望你教教她们学
      好,现在你们夫妇交上了镇上一些不三不四的沙哈拉威人,我怎么放心让她们跟
      你做朋友。”

          他这么重的话,像一个耳光似的刮过来,我涨紫了脸,说不出话来。“罕地
      ,你跟了西班牙政府二十多年了,总也要开通些,时代在变……”“时代变,沙
      哈拉威人的传统风俗不能改,你们是你们,我们是我们。”“沙伊达不是坏女人
      ,罕地,你是中年人了,总比他们看得清楚……”我气得话结,说不出话来。

          “一个人,背叛自己族人的宗教,还有比这更可耻的事吗?唉……”罕地跺
      了一下脚,带了低着头的姑卡,往自己家门走去。“死脑筋!”我骂了一句,也
      进来把门用力带上了。

          “这个民族,要开化他们,还要很多的耐性和时间。”吃饭的时候跟荷西不
      免谈起这事来。

          “游击队自己天天在广播里跟他们讲要解放奴隶,要给女孩们念书,他们只
      听得进独立,别的都不理会。”

          “游击队在哪里广播?我们怎么听不见?”

          “哈萨尼亚语,每天晚上都从阿尔及利亚那边播过来,这里当地人都听的。
      ”“荷西,你看这局势还要拖乡久?”我心事重重的说着。

          “不知道,西班牙总督也说答应他们民族自决了。”

          “摩洛哥方面不答应,又怎样?”我歪着头把玩着筷子。

          “唉!吃饭吧!”“我是不想走的,”我叹着气坚持着说。

          荷西看了我一眼,不再说话。

          夏日的撒哈拉就似它漫天飞扬,永不止息的尘埃,好似再也没有过去的一天
      ,岁月在令人欲死的炎热下粘了起来,缓慢而无奈的日子,除了使人懒散和疲倦
      之外,竟对什么都迷迷糊糊的不起劲,心里空空洞洞的熬着汗渍渍的日子。

          镇上大半的西班牙人都离开了沙漠,回到故乡去避热,小镇上竟如死城似的
      荒凉。报上天天有撒哈拉的消息,镇上偶尔还是有间歇的不伤人的爆炸,摩洛哥
      方面,哈珊国王的叫嚣一天狂似一天,西属撒哈位眼看是要不保了,而真正生活
      在它里面的居民,却似摸触不着边际的漠然。沙是一样的沙,天是一样的天,龙
      卷风是一样的龙卷风,在与世隔绝的世界的尽头,在这原始得一如天地洪荒的地
      方,联合国、海牙国际法庭、民族自决这些陌生的名词,在许多真正生活在此地
      的人的身上,都只如青烟似的淡薄而不真实罢了。我们,也照样的生活着,心存
      观望的态度,总不相信,那些旁人说的谣言会有一天跟我们的命运和前途有什么
      特殊的关联。炎热的下午,如果有车在家,我总会包了一些零食,开车到医院去
      找沙伊达,两个人躲在最阴凉的地下室里,闻着消毒药水的味道,盘膝坐着,一
      起缝衣服,吃东西,上下古今,天文地理,胡说八道,竟然亲如姊妹似的无拘无
      束。沙伊达常常说她小时候住帐篷的好日子给我听,她的故事,讲到父母双亡,
      就幽然打住了,以后好似一片空白似的,她从不说,我亦不问。“沙伊达,如果
      西班牙人退走了,你怎么办?”有一日我忽然问她。“怎么个退法?给我们独立
      ?让摩洛哥瓜分?”

          “都有可能。”我耸耸肩,无可无不可的说。

          “独立,我留下来,瓜分,不干。”“我以为,你的心,是西班牙的。”我
      慢慢的说。

          “这儿是我的土地,我父母埋葬的地方。”沙伊达的眼光突然朦胧了起来,
      好似内心有什么难言的秘密和隐痛,她竟痴了似的静坐着忘了再说话。

          “你呢?三毛?”过了好一会,她才问我。

          “我是不想走的,我喜欢这里。”

          “这儿有什么吸引你?”她奇怪的问我。

          “这儿有什么吸引我?天高地阔、烈日、风暴、孤寂的生活有欢喜,有悲伤
      ,连这些无知的人,我对他们一样有爱有恨,混淆不清,唉!我自己也搞不清楚
      。”

          “如果这片土地是你的,你会怎么样?”

          “大概跟你一样,学了护理医疗,其实——不是我的和是我的又怎么分别?
      ”我叹息着。

          “你没有想过独立?”沙伊达静静的说。

          “殖民主义迟早是要过去的,问题是,独立了之后,这群无知的暴民,要多
      少年才能建设他们?一点也不乐观。”

          “会有一天的。”“沙伊达,你这话只能跟我讲,千万不要跟人去乱说。”


          “不要紧张,嬷嬷也知道。”她笑了起来,突然又开朗起来,笑望着我,一
      点也不在乎。

          “你知道镇上抓游击队?”我紧张的问。

          她心事重重的点点头,站起来拍了拍衣服,眼眶突然湿了。一天下午,荷西
      回家来,进门就说:“三毛,看见了没有?”“什么事?今天没出去。”我擦着
      脖子上淌着的汗闷闷的问着他。“来,上车,我们去看。”荷西神色凝重的拉了
      我就走。

          他闷声不响的开着车,绕着镇上外围的建筑走,一片洪流似的血字,像决堤
      的河水一般在所有看得见的墙上泛滥着。

          “怎么?”我呆掉了。“你仔细看看。”——西班牙狗滚出我们的土地——


          ——撒哈拉万岁,游击队万岁,巴西里万岁——

          ——不要摩洛哥,不要西班牙,民族自决万岁——

          ——西班牙强盗!强盗!凶手!——

          ——我们爱巴西里!西班牙滚出去——

          这一道一道白墙,流着血,向我们扑过来,一句一句阴森森的控诉,在烈日
      下使人冷汗如浆,这好似一个正在安稳睡大觉的人,醒来突然发觉被人用刺刀比
      着似的惊慌失措。

          “游击队回来了?”我轻轻的问荷西。

          “不必回来,镇上的沙哈拉威,那一个不是向着他们的。”

          “镇里面也涂满了?”“连军营的墙上,一夜之间,都涂上了,这个哨也不
      知是怎么放的。”恐惧突然抓住了我们,车子开过的街道,看见每一个沙哈位威
      人,都使我心惊肉跳,草木皆兵。

          我们没有回家,荷西将车开到公司的咖啡馆去。

          公司的同事们聚了黑压压的一屋,彼此招呼的笑容,竟是那么的僵硬,沉睡
      的夏日,在这时突然消失得无影无踪,每一个人的表情,除了惊慌和紧张之外,
      又带了或多或少受了侮辱的羞愧和难堪。“联合国观察团要来了,他们当然要干
      一场,拚了命也要表达他们对撒哈拉意见。”

          “巴西里听说受的是西班牙教有,一直念到法学院毕业,在西班牙好多年,
      怎么回来打游击,反对起我们来了?”

          “公司到底怎么办?我们是守是散?”

          “我的太太明天就送走了,不等乱了起来。”

          “听说不止是他们自己游击队,摩洛哥那边早也混进来了好多。”四周一片
      模糊的说话声忽高忽低的传来,说的却似瞎子摸象似的不着边际。“妈的,这批
      家伙,饭不会吃,屎不会拉,也妄想要独立,我们西班牙太宽大了。照我说,他
      们敢骂我们,我们就可以把他们打死,呸!才七万多人,机关枪扫死也不麻烦,
      当年希特勒怎么对待犹太人……”

          突然有一个不认识的西班牙老粗,捶着台子站了起来,涨红着脸,激动的演
      说着,他说得口沫横飞,气得双眼要炸了似的弹出着,两手又挥又举,恨不能表
      达他的愤怒。

          “宰个沙哈拉威,跟杀了一条狗没有两样。狗也比他们强,还知道向给饭吃
      的人摇尾巴……”

          “哦——哦——”我听他说得不像人话,本来向着西班牙人的心,被他偏激
      的言论撞得偏了方向,荷西呆住了,仰头望着那人。四周竟有大半的人听了这人
      的疯话,居然拍手鼓掌叫好起来。那个人咽了一下口水,拿起杯子来喝了一大口
      酒,突然看见我,他马上又说:“殖民主义又不是只有我们西班牙,人家香港的
      华人,巴不得讨好英国,这么多年来,唯命是从,这种榜样,沙哈拉威人是看不
      见,我们是看得见……”

          我还没有跳起来,荷西一拍桌子,砰的一声巨响,站起来就要上去揪那个人
      打架。

          大家突然都看着我们。

          我死命的拉了荷西往外走,“他不过是个老粗,没有见识,你何苦跟他计较
      。”“这个疯子乱说什么,你还叫我走?不受异族统治的人,照他说,就该像苍
      蝇一样一批一批死掉,你们台湾当年怎么抗日的?他知道吗?”荷西叫嚷起来,
      我跺了脚推他出门。

          “荷西,我也不赞成殖民主义,可是我们在西班牙这面,有什么好说的,你
      跟自己人冲突起来,总也落个不爱国的名声,又有什么好处呢?”“这种害群之
      马……唉,怎能怪沙哈拉威不喜欢我们。”荷西竟然感伤起来。“我们是两边不
      讨好,那边给游击队叫狗,这边听了自己人的话又要暴跳,唉!天哪!”

          “本来可以和平解决的事,如果不是摩洛哥要瓜分他们,也不会急成这个样
      子要独立了。”

          “观察团马上要来,三毛,你要不要离开一阵,躲过了动乱再回来?”“我
      ?”我哈哈的冷笑了起来。

          “我不走,西班牙占领一天,我留一天,西班牙走了,我还可能不走呢。”
      当天晚上,市镇全面戒严了,骚乱的气氛像水似的淹过了街头巷尾,白天的街上
      ,西班牙警察拿着枪比着行路的沙哈拉威人,一个一个趴在墙上,宽大的袍子,
      被叫着脱下来搜身。年轻人早不见了,只有些可怜巴巴的老人,眼睛一眨一眨的
      举着手,给人摸上摸下,这种搜法除了令人反感之外,不可能有什么别的收获,
      游击队那么笨,带了手枪给人搜吗?

          去医院找沙伊达,门房告诉我她在二楼接生呢。

          上了二楼,还没走几步,沙伊达气急败坏的走过来,几乎跟我撞了个满怀。
      “什么事?”“没事,走!”她拉了我就下楼。

          “不是要接生吗?”“那个女人的家属不要我。”她下唇颤抖的说。

          “是难产,送来快死了,我一进去,他们开口就骂,我……”“他们跟你有
      什么过不去?”

          “不知道,我……”“沙伊达,结婚算罗?这么跟着奥菲鲁阿出出进进,风
      俗不答应你的。”“鲁阿不是的。”她抬起头来急急的分辩着。

          “咦……”我奇怪的反问她。

          “是阿吉比他们那伙混蛋老是要整我,我不得已……”“我的苦,跟谁说…
      …”她突然流下泪来,箭也似的跑掉了。我慢慢的穿过走廊,穿过嬷嬷们住的院
      落,一群小孩子正乖乖的在喝牛奶,其中的一个沙哈拉威小人,上唇都是牛奶泡
      泡,像长了白胡子似的有趣,我将他抱起来往太阳下走,一面逗着他。“喂,抱
      到哪里去?”一个年轻的修女急急的追了出来。

          “是我!”我笑着跟她打招呼。

          “啊!吓我一跳。”“这小人真好看,那么壮。”我深深的注视着孩子乌黑
      的大眼睛,用手摸摸他卷曲的头发。

          “交给我吧!来!”修女伸手接了去。

          “几岁了?”“四岁。”修女亲亲他。

          “沙伊达来的时候已经大了吧?”

          “她是大了才收来的,十六七岁罗!”

          我笑笑跟修女道别,又亲了一下小人,他羞涩的尽低着头,那神情竟然似曾
      相识的在我记忆里一掠而过,像谁呢?这小人?一路上只见军队开到镇上来,一
      圈圈的铁丝网把政府机构绕得密不透风,航空公司小小的办事处耐心的站满了排
      队的人潮,突然涌出来的陌生脸孔的记者,像一群无业游民似的晃来晃去,热闹
      而紧张的骚乱使一向安宁的小镇蒙上了风雨欲来的不祥。我快步走回家去,姑卡
      正坐在石阶上等着呢。“三毛,葛柏说,今天给不给哈力法洗澡?”

          哈力法是姑卡最小的弟弟,长了皮肤病,每隔几天,总是抱过来叫我用药皂
      清洗。

          “嗯!洗,抱过来吧!”我心不在焉的开着门锁,漫应着她。在澡缸里,大
      眼睛的哈力法不听话的扭来扭去。

          “现在站起来,乖,不要再泼水了!”我趴下去替他洗脚,他拿个湿湿的刷
      子,拍拍的敲着我低下去的头。

          “先杀荷西,再杀你,先杀荷西,杀荷西……”

          一面敲一面像儿歌似的唱着,口齿清楚极了,乍一明白他在唱什么,耳朵里
      轰的一声巨响,尽力稳住自己,把哈力法洗完了,用大毛巾包起来抱到卧室床上
      去。

          这短短的几步路,竟是踩着棉花似的不实在,一脚高一脚低,怎么进了卧室
      全然不知道,轻轻的擦着哈力法,人竟凝了呆了。“哈力法,你说什么?乖,再
      说一遍。”

          哈力法伸手去抓我枕边的书,笑嘻嘻的望着我,说着:“游击队来,嗯,嗯
      ,杀荷西,杀三毛,嘻嘻!”他又去抓床头小桌上的闹钟,根本不知道在说什么
      。

          怔怔的替哈力法包了一件荷西的旧衬衫,慢慢的走进罕地开着门的家,将小
      孩交给他母亲葛柏。

          “啊!谢谢!哈力法,说,谢——谢!”葛柏慈爱的马上接过了孩子,笑着
      对孩子说。

          “游击队杀荷西,杀三毛,”小孩在母亲的怀里活泼的跳着,用手指着我又
      叫起来。“要死罗!”葛柏听了这话,翻过孩子就要打,忠厚的脸刷的一下涨红
      了。“打他做什么,小孩子懂什么?”我叹了口气无可奈何的说。“对不起!对
      不起!”葛柏几乎流下泪来,看了我一眼马上又低下头。“不要分什么地方人吧
      !都是‘穆拉那’眼下的孩子啊!”(穆拉那是阿拉伯哈萨尼亚语——神——的
      意思。)

          “我们没有分,姑卡,小孙子,都跟你好,我们不是那种人,请原谅,对不
      起,对不起。”说着说着,葛柏羞愧得流下泪来,不断的拉了衣角抹眼睛。

          “葛柏,你胡说什么,别闹笑话了。”姑卡的哥哥巴新突然进来喝叱着他母
      亲,冷笑一声,斜斜的望了我一眼,一摔帘子,走了。“葛柏,不要难过,年轻
      人有他们的想法。你也不必抱歉。”我拍拍葛柏站了起来,心里竟似小时候被人
      期负了又不知怎么才好的委屈着,腾云驾雾似的晃了出来。

          在家里无精打彩的坐着,脑子里一片空茫,荷西什么时候跟奥菲鲁阿一同进
      来的,都没有听见。

          “三毛,请你们帮忙,带我星期天出镇去。”

          “什么?”我仍在另一个世界里游荡着,一时听不真切。

          “帮帮忙,我要出镇回家。”鲁阿开门见山的说。

          “不去,外面有游击队。”

          “保证你们安全,拜托拜托!”

          “你自己有车不是!”那日我竟不知怎的失了魂,也失了礼貌,完全没有心
      情与人说话。

          “三毛,我是沙哈拉威,车子通行证现在不发给本地人了,你平日最明白的
      人,今天怎么了,像在生气似的。”奥菲鲁阿耐性的望着我说。“你自己不是警
      察吗?倒来问我。”

          “是警察,可是也是沙哈拉威。”他苦笑了一下。

          “你要出镇去,不要来连累我们,好歹总是要杀我们的,对你们的心,喂了
      狗吃了。”我也不知那来的脾气,控制不住的叫了出来,这一说,眼泪迸了出来
      ,干脆任着性子坐在地上唏哩哗啦的哭了起来。荷西正在换衣服,听见我叫嚷,
      匆匆忙忙的跑过来,跟奥菲鲁阿两人面面相觑。“这人怎么了?”荷西皱着眉头
      张着嘴。

          “不知道,我才说得好好的,她突然这个样子了。”奥菲鲁阿其名其妙的说
      。“好了,我发神经病,不干你的事。”我抓了一张卫生纸擦鼻涕,擦了脸,喘
      了口气便在长沙发上发呆。

          想到过去奥菲鲁阿的父母和弟妹对我的好处,心里又后悔自己的孟浪,不免
      又问起话来:“怎么这时候偏要出镇去,乱得很的。”“星期天全家人再聚一天
      ,以后再乱,更不能常去大漠里了。”“骆驼还在?”荷西问。

          “都卖了,哥哥们要钱用,卖光了,只有些山羊跟着。”

          “花那么多钱做什么,卖家产了?”我哭了一阵,觉得舒服多了,气也平下
      来了。“鲁阿,星期天我们带你出镇,傍晚了你保证我们回来,不要辜负了我们
      朋友一场。”荷西沉着气慢慢的说。

          “不会,真的是家人相聚,你们放心。”鲁阿在荷西肩上拍了一把,极感激
      诚恳的说着。这件事是讲定了。

          “鲁阿,你不是游击队,怎么保证我们的安全?”我心事重重的问他。“三
      毛,我们是真朋友,请相信我,不得已才来求你们,如果没有把握,怎么敢累了
      你们,大家都是有父母的人。”

          我见他说得真诚,也不再逼问他了。

          检查站收去了三个人的身份证,我们蓝色的两张,奥菲鲁阿黄色的一张。“
      晚上回镇再来领,路上当心巴西里。”卫兵挥挥手,放行了,我被他最后一句话
      ,弄得心扑扑的乱跳着。

          “快开吧!这一去三个多钟头,早去早回。”我坐在后座,荷西跟鲁阿在前
      座,为了旅途方便,都穿了沙漠衣服。

          “怎么会想起来要回家?”我又忐忑不安的说了一遍。

          “三毛,不要担心,这几天你翻来复去就是这句话。”奥菲鲁阿笑了起来,
      出了镇,他活泼多了。

          “沙伊达为什么不一起来?”

          “她上班。”“不如说,你怕她有危险。”

          “你们不要尽说话了,鲁阿,你指路我好开得快点。”

          四周尽是灰茫茫的天空,初升的太阳在厚厚的云层里只露出淡桔色的幽暗的
      光线,早晨的沙漠仍有很重的凉意,几只孤鸟在我们车顶上呱呱的叫着绕着,更
      觉天地苍茫凄凉。

          “我睡一下,起太早了。”我卷在车后面闭上了眼睛,心里像有块铅压着似
      的不能开朗,这时候不看沙漠还好,看了只是觉得地平线上有什么不愿见的人突
      然冒出来。

          好似睡了才一会,觉得颠跳不止的车慢慢的停了下来,我觉着热,推开身上
      的毯子,突然后座的门开了,我惊得叫了起来。“什么人!”“是弟弟,三毛,
      他老远来接了。”

          我模模糊糊的坐了起来,揉着眼睛,正看见一张笑脸,露着少年人纯真的清
      新,向我招呼着呢!

          “真是穆罕麦?啊……”我笑着向他伸出手去。

          “快到了吗?”我坐了起来,开了窗。

          “就在前面。”“你们又搬了,去年不在这边住。”

          骆驼都卖光了,那里住都差不多。”

          远远看见奥菲鲁阿家褐色的大帐篷,我这一路上吊着的心,才突然放下了。
      鲁阿美丽的母亲带着两个妹妹,在高高的天空下,像三个小黑点似的向我们飞过
      来。

          “沙拉马力口!”妹妹叫喊着扑向她们的哥哥,又马上扑到我身边来,双手
      勾着我的颈子,美丽纯真的脸,干净的长裙子,洁白的牙齿,梳得光滑滑的粗辫
      子,浑身散发着大地的清新。我小步往鲁阿母亲的身边急急跑去,她也正从儿子
      的拥抱里脱出来。“沙拉马力古!哈丝明!”

          她缓缓的张着手臂,缠着一件深蓝色的衣服,梳着低低的盘花髻,慈爱的迎
      着我,目光真情流露,她身后的天空,不知什么时候,已没有了早晨的灰云,蓝
      得如水洗过似的清朗。

          “妹妹,去车上拿布料,还有替你们带来的玻璃五彩珠子。”我赶开着跳跳
      蹦蹦的羊群,向女孩子们叫着。

          “这个送给鲁阿父亲的。”荷西拿了两大罐鼻烟草出来。

          “还有一小箱饼干,去搬来,可可粉做的。”

          一切都像太平盛世,像回家,像走亲戚,像以前每一次到奥菲鲁阿家的气氛
      ,一点也没有改变,我丢下了人往帐篷跑去。“我来啦,族长!”一步跨进去,
      鲁阿父亲满头白发,也没站起来,只坐着举着手。

          “沙拉马力古!”我趴着,用膝盖爬过去,远远的伸着右手,在他头顶上轻
      轻的触了一下,只有对这个老人,我用最尊敬的礼节问候他。荷西也进来了,他
      走近老人,也蹲下来触了他的头一下,才盘膝在对面下方坐着。“这次来,住几
      天?”老人说着法语。

          “时局不好,晚上就回去。”荷西用西班牙语回答。

          “你们也快要离开撒哈拉了?”老人叹了口气问着。

          “不得已的时候,只有走。”荷西说。

          “打仗啊!不像从前太平的日子罗!”

          老人摸摸索索的在衣服口袋里掏了一会儿,拿出了一封重沉沉的银脚镯,向
      我做了一个手势,我爬过去靠着他坐着。

          “戴上吧,留着给你的。”我听不懂法语,可是他的眼光我懂,马上双手接
      了过来,脱下凉鞋,套上镯子,站起来笨拙的走了几步。“水埃呢!水埃呢!”
      老人改用哈萨尼亚语说着:“好看!好看!”我懂了,轻轻的回答他:“哈克!
      ”(是!)一面不住的看着自己美丽装饰着的脚踝。

          “每一个女儿都有一副,妹妹们还小,先给你了。”奥菲鲁阿友爱的说着。
      “我可以出去了?”我问鲁阿的父亲,他点了一下头,我马上跑出去给哈丝明看
      我的双脚。

          两个妹妹正在捉一只羊要杀,枯干的荆棘已经燃起来了,冒着袅袅的青烟。


          哈丝明与我站着,望着空旷的原野,过去他们的帐篷在更南方,也围住着其
      他的邻人,现在不知为什么,反而搬到了荒凉的地方。“撒哈拉,是这么的美丽
      。”哈丝明将一双手近乎优雅的举起来一摊,总也不变的赞美着她的土地,就跟
      以前我来居住时一式一样。四周的世界,经过她魔术似的一举手,好似突然涨满
      了诗意的叹息,一丝丝的钻进了我全部的心怀意念里去。

          世界上没有第二个撒哈拉了,也只有对爱它的人,它才向你呈现它的美丽和
      温柔,将你的爱情,用它亘古不变的大地和天空,默默的回报着你,静静的承诺
      着对你的保证,但愿你的子子孙孙,都诞生在它的怀抱里。“要杀羊了,我去叫
      鲁阿。”我跑回帐篷去。

          鲁阿出去了,我静静的躺在地上,轻轻的吸着这块毯子惯有的淡淡的芋草味
      ,这家人,竟没有令我不惯的任何体臭,他们是不太相同的。过了半晌,鲁阿碰
      碰我:“杀好了,可以出去看了。”

          对于杀生,我总是不能克制让自己去面对它。

          “这么大的两只羔羊,吃得了吗?”我问着哈丝明,蹲在她旁边。“还不够
      呢!等一下兄弟们都要回家,你们走的时候再带一块回去,还得做一锅‘古斯古
      ’才好吃得畅快。”(古斯古是一种面粉做出的沙漠食物,用手压着吃。)

          “从来没有见过鲁阿的哥哥们,一次都没有。”我说。

          “都走了,好多年了。难得回来一趟,你们都来过三四次了,他们才来过一
      次,唉……”

          “这时候了,还不来。”

          “来了!”哈明丝静静的说。又蹲下去工作。

          “哪里?没有人!”我奇怪的问着。

          “你听好嘛!”“听见他们在帐篷讲话啊?”

          “你不行啦!没有耳朵。”哈明丝笑着。

          过了一会儿,天的尽头才被我发现了一抹扬起的黄尘,像烟似的到了高空就
      散了,看不见是怎么向着我们来的。是走,是跑,是骑骆驼,还是坐着车?

          哈丝明慢慢的站了起来,沙地上渐渐清楚的形象,竟是横着排成一排,浩浩
      荡荡向我们笔直的开过来的土黄色吉普车,车越开越近,就在我快辨得清人形的
      视线上,他们又慢慢的散了开去,远远的将帐篷围了起来,一个一个散开去,看
      不清了。“哈丝明,你确定是家人来了吗?”看那情形,那气势,竟觉得四周一
      片杀气,我不知不觉的拉住了哈丝明的衣角。

          这时,只有一辆车,坐着一群蒙着脸的人,向我们静静的逼过来。我打了一
      个寒噤,脚却像钉住了似的一步也跨不开去,我感觉到,来的人正在头巾下像兀
      鹰似的盯着我。

          两个妹妹和弟弟马上尖叫着奔向车子去,妹妹好似在哭着似的欢呼着。“哥
      哥!哥哥!呜……”她们扑在这群下车的人身上竟至哭了起来。哈丝明张开了手
      臂,嘴里讷讷不清的叫着一个一个儿子的名字,削瘦优美的脸竟不知何时布满了
      泪水。

          五个孩子轮流把娇小的母亲像情人似的默默的抱在手臂里,竟一点声音都听
      不见的静止了好一会儿。

          奥菲鲁阿早也出来了,他也静静的上去抱着兄弟,四周一片死寂,我仍像先
      前一般如同被人点穴了似的动也动不了。

          一个一个兄弟,匍匐着进了帐篷,跪着轻触着老父亲的头顶,久别重逢,老
      人亦是泪水满颊,欢喜感伤得不能自已。

          这时候他们才与荷西重重的上前握住了手,又与我重重的握着手,叫我:“
      三毛!”

          “都是我哥哥们,不是外人。”鲁阿兴奋的说着,各人除去了头巾,竟跟鲁
      阿长得那么相象,都是极英俊的容貌和身材,衬着一口整齐的白牙。

          他们要宽外袍时,询问似的看了一眼鲁阿,鲁阿轻轻一点头,被我看在眼底
      。外袍轻轻的脱下来,五件游击队土黄色的制服,突然像火似的,烫痛了我的眼
      睛。

          荷西与我连互看一眼的时间都没有,两人已化成了石像。

          我突然有了受骗的感觉,全身的血液刷一下冲到脸上来,荷西仍是动也不动
      ,沉默得像一道墙,他的脸上,没有表情。

          “荷西,请不要误会,今天真的单纯是家族相聚,没有任何其他的意思,请
      你们千万原谅,千万明白我。”鲁阿涨红了脸急切的解说起来。“都是‘娃也达
      ’,不要介意,荷西,哈丝明的‘娃也达’。这种时候,也只有女人才能像水似
      地溶开了这一刹间的僵局。(“娃也达”是男孩子的意思。)

          我一起身,随着哈丝明出外去割羊肉了,想想气不过,还是跑回帐篷门口去
      说了一句:“鲁阿,你开了我们一个大玩笑,这种事,是可以乱来的吗?”

          “其实鲁阿要出镇还不简单,也用不着特意哄你们出来,事实上,是我们兄
      弟想认识你们,鲁阿又常常谈起,恰好我们难得团聚一次,就要他请了你们来,
      请不要介意,在这个帐篷的下面,请做一次朋友吧!”鲁阿的一个哥哥再一次握
      着荷西的手,诚恳的解释着,荷西终于释然了。

          “不谈政治!”老人突然用法语重重的喝了一声。

          “今天喝茶,吃肉,陪家人,享受一天天伦亲子的情爱,明日,再各奔东西
      吧!”还是那个哥哥说着话,他站了起来,大步出了帐篷,向提着茶壶的妹妹迎
      上去。

          那个下午,几乎都在同做着家务的情况下度过,枯柴拾了小山般的高,羊群
      围进了栏栅,几个兄弟跟荷西替这个几乎只剩老弱的家又支了一个帐篷给弟妹们
      睡,水桶接出了皮带管,上风的地方,用石块砌成一道挡风墙,炉灶架高了,羊
      皮鞘成了坐垫,父亲居然欣然的叫大儿子理了个发。

          在这些人里面,虽然鲁阿的二哥一色一样的在拼命帮忙着家事,可是他的步
      伐、举止、气度和大方,竟似一个王子似的出众抢眼,谈话有礼温和,反应极快
      ,破旧的制服,罩不住他自然发散着的光芒,眼神专注尖锐,几乎令人不敢正视
      ,成熟的脸孔竟是沙哈拉威人里从来没见过的英俊脱俗。

          “我猜你们这一阵要进镇闹一场了。”荷西扎着木桩在风里向鲁阿的哥哥们
      说。“要的,观察团来那天,要回去,我们寄望联合国,要表现给他们看,沙哈
      拉威人自己对这片土地的决定。”

          “当心被抓。”我插着嘴说。

          “居民接应,难抓,只要运气不太坏,不太可能。”

          “你们一个一个都是理想主义音,对建立自己的国家充满了浪漫的情怀,万
      一真的独立了。对待镇上那半数无知的暴民,恐怕还真手足无措呢!”我坐在地
      上抱着一只小羊对工作的人喊着。“开发资源,教育国民那是第一步。”

          “什么人去开发?就算这七万人全去堵边界,站都站不满,不又沦为阿尔及
      利亚的保护国了,那只有比现在更糟更坏。”

          “三毛,你太悲观了。”“你们太浪漫,打游击可以,立国还不是时机。”


          “尽了力,成败都在所不计了。”他们安然的回答我。

          家事告了段落,哈丝明远远的招呼着大家去新帐篷喝热茶,地毯已经铺满了
      一地。

          “鲁阿,太阳下去了。”荷西看了一下天,悄悄的对鲁阿说,他依依不舍之
      情,一下子布满了疲倦的脸。

          “走吧!总得在天全黑以前赶路。”我马上站了起来,哈丝明看我们突然要
      走了,拿茶壶的手停在半空好一会,这才匆匆的包了一条羊腿出来。

          “不能再留一会儿?”她轻轻的,近乎哀求的说着。

          “哈丝明,下次再来。”我说。

          “不会有下次了,我知道。这是最后一次,荷西,你,要永远离开撒哈拉了
      。”她静静地说。

          “万一独立了,我们还是会回来。”

          “不会独立,摩洛哥人马上要来了,我的孩子们,在做梦,做梦——”老人
      怅然的摇着白发苍苍的头,自言自语的说着。

          “快走吧,太阳落得好快的啊!”我催着他们上路,老人慢慢的送了出来,
      一只手搭着荷西,一只手搭着奥菲鲁阿。

          我转过身去接下了羊腿,放进车里,再反身默默的拥抱了哈丝明和妹妹们,
      我抬起头来,深深的注视着鲁阿的几个哥哥,千言万语,都尽在无奈的一眼里过
      去。我们毕竟是两个世界里的人啊!我正要上车,鲁阿的二哥突然走近了我,重
      重的握住了我的手,悄悄的说:“三毛,谢谢你照顾沙伊达。”

          “沙伊达?”我意外得不得了,他怎么认识沙伊达?“她,是我的妻,再重
      托你了。”这时,他的目光里突然浸满了柔情蜜意和深深的伤感,我们对望着,
      分享着一个秘密,暮色里这人怅然一笑,我兀自呆站着,他却一反身,大步走了
      开去,黄昏的第一阵凉风,将我吹拂得抖了一下。

          “鲁阿,沙伊达竟是你二哥的太太。”在回程的车上,我如梦初醒。暗自点
      着头,心里感叹着——是了,只有这样的男人,才配得上那个沙伊达,天底下竟
      也有配得上她的沙哈拉威人。“是巴西里唯一的妻子,七年了,唉!”他伤感的
      点着头,他的内心,可能也默默的在爱着沙伊达吧!

          “巴西里?”荷西一踩煞车。

          “巴西里!你二哥是巴西里?”我尖叫了起来,全身的血液哗哗的乱流着,
      这几年来,神出鬼没,声东击西,凶猛无比的游击队领袖,沙哈拉威人的灵魂—
      —竟是刚刚那个叫着沙伊达名字握着我手的人。

          我们陷在极度的震惊里,竟至再说不出话来。

          “你父母,好像不知道沙伊达。”

          “不能知道,沙伊达是天主教,我父亲知道了会叫巴西里死。再说,巴西里
      一直怕摩洛哥人劫了沙伊达做要挟他的条件,也不肯向外人说。”“游击队三面
      受敌,又得打摩洛哥,又得防西班牙,再得当心南边毛里塔尼亚,这种疲于奔命
      的日子,到头来,恐怕是一场空吧!”荷西几乎对游击队的梦想,已经下了断言
      。

          我呆望着向后飞逝的大漠,听见荷西那么说着,忽而不知怎的想到《红楼梦
      》里的句子:“看破的,遁入空门,痴迷的,枉送了性命,好一似,食尽鸟投林
      ,落了片白茫茫大地真干净!”我心里竟这么的闷闷不乐起来。

          不知为什么,突然觉得巴西里快要死了,这种直觉,在我的半生,常常出现
      ,从来没有错过,一时里,竟被这不祥的预感弄得呆住了,人竟钉在窗前不知动
      弹。

          “三毛,怎么了?”荷西叫醒了我。

          “我要躺一下,这一天,真够了!”我盖上毯子,将自己埋藏起来,抑郁的
      心情,不能释然。

          联合国观察团飞来撒哈拉的那日,西班牙总督一再的保证沙哈拉威人,他们
      可以自由表达他们的立场,只要守秩序,西班牙决不为难他们,又一再的重申已
      经讲了两年多的撒哈拉民族自决。“不要是骗人的,我如果是政府,不会那么慷
      慨。”我又忧心起来。“殖民主义是没落了,不是西班牙慷慨,西班牙,也没落
      了。”荷西这一阵总是伤感着。

          联合国调停西属撒哈拉的三人小组是这三个国家的代表组成的——伊朗,非
      洲象牙海岸,古巴。

          机场到镇上的公路,在清晨就站满了密密麻麻的沙哈拉威人,他们跟西班牙
      站岗的警察对峙着,不吵不闹,静静的等候着车队。等到总督陪着代表团坐著敞
      篷轿车开始入镇时,这边沙哈拉威人一声令下,全部如雷鸣似的狂喊起来:“民
      族自决,民族自决,请,请,民族自决,民族自决——”

          成千上万的碎布缝拼出来大大小小的游击队旗像一阵狂风似的飞扬起来,男
      女老幼狂舞着他们的希望。嘶叫着,哭喊着,像天崩像地裂,随着缓慢开过的车
      辆,撒哈拉在怒吼,在做最后的挣扎——“痴人说梦!”我站在镇上朋友的天台
      上感叹得疼痛起来,没有希望的事情,竟像飞蛾扑火似的拿命去拚,竟没有看明
      白想明白的一天吗?西班牙政府竟比沙哈拉威人自己清楚万分,任着他们尽情的
      抓住联合国,亦不阻挡也不反对,西班牙毕竟是要退出了,再来的是谁?不会是
      巴西里,永远不会是这个只有七万弱小民族的领袖。联合国观察小组很快的离开
      了西属撒哈拉,转赴摩洛哥。镇上的沙哈拉威人和西班牙人竟又一度奇怪的亲密
      的相处在一起,甚而比上一阵更和气,西班牙在摩洛哥的叫嚣之下,坚持不变它
      对撒哈拉的承诺,民族自决眼看要实现了,两方宾主,在摩洛哥密集战鼓的威胁
      下,又似兄弟似的合作无间起来。“关键在摩洛哥,不在西班牙。”沙伊达相反
      的一日阴沉一日,她不是个天真的人,比谁都看得清楚。

          “摩洛哥,如果联合国说西属撒哈拉应该给我们民族自决,摩洛哥就不用怕
      它了,它算老几,再不然,西班牙还在海牙法庭跟它打官司哪!”一般的沙哈拉
      威是盲目的乐观者。

          十月十七日,海牙国际法庭缠讼了不知多久的西属撒哈拉问题,在千呼万喊
      的等待里终于有了了解。

          “啊!我们胜啦!我们胜啦!太平啦!有希望啦!”

          镇上的沙哈拉威听了广播,拿出所有可以敲打的东西,像疯了似的狂跳狂叫
      ,彼此见了面不管认不认认,西班牙人、沙哈拉威人都抱在一起大笑大跳,如同
      满街的疯子一般庆祝着。

          “听见了吗?如果将来西班牙和平的跟他们解决,我们还是留下去。”荷西
      满面笑容的拥抱着我,我却一样忧心忡忡,不知为何觉得大祸马上就要临头了。


          “不会那么简单,又不是小孩子扮家家酒。”我仍是不相信。当天晚上撒哈
      拉电台的播音员突然沉痛的报告着:“摩洛哥国王哈珊,召募志愿军,明日开始
      ,向西属撒哈拉和平进军。”荷西一拍桌子,跳了起来。

          “打!”他大喊了一声,我将脸埋在膝盖上。

          可怖的是,哈珊那个魔王只召募三十万人,第二天,已经有两百万人签了名
      。西班牙的晚间电视新闻,竟开始转播摩洛哥那边和平进军的纪录片,“十月二
      十三日,拿下阿雍!”他们如黄蜂似的倾巢而出,男女老幼跟着哈珊迈开第一步
      ,载歌载舞,恐怖万分的向边界慢慢的逼来,一步一步踏踏实实的走在我们这边
      看着电视的人群的心上。

          “跳,跳,跳死你们这些王八蛋!”我对着电视那边跳着舞拍着掌的男女,
      恨得叫骂起来。

          “打!”沙漠军团的每一个好汉都疯了似的往边界开去,边界与阿雍镇,只
      有四十公里的距离。

          十月十九日,摩洛哥人有增无减。

          十月二十日,报上的箭头又指进了地图一步。

          十月二十一日,西班牙政府突然用扩音器在街头巷尾,呼叫着西班牙妇女儿
      童紧急疏散,民心,突然如决堤的河水般崩溃了。“快走!三毛,快,要来不及
      了。”镇上的朋友,丢了家具,匆匆忙忙的来跟我道别,往机场奔去。

          “三毛,快走,快走,”每一个人见了我,都这样的催着,敲打着我的门,
      跳上车走了。

          街上的西班牙警察突然不见了,这个城,除了航空公司门外挤成一团之外,
      竟成了空的。

          荷西在这个紧要关头,却日日夜夜的在磷矿公司的浮堤上帮忙着撤退军火、
      军团,不能回家顾我。

          十二月二十二日,罕地的屋顶平台上,突然升起一面摩洛哥国旗,接着镇上
      的摩洛哥旗三三两两的飘了出来。

          “罕地,你也未免太快了。”我见了他,灰心得几乎流下泪来。“我有妻,
      有儿女,你要我怎么样?你要我死?”罕地跺着脚低头匆匆而去。姑卡哭得肿如
      核桃似的眼睛把我倒吓了一跳:“姑卡,你——”“我先生阿布弟走了,他去投
      游击队。”

          “有种,真正难得,”不偷生苟活,就去流亡吧!

          “门关好,问清楚了才开。摩洛哥人明天不会来,还差得远呢!你的机票,
      我重托了夏依米,他不会漏了你的,我一有时间就回来,情况万一不好,你提了
      小箱子往机场跑,我再想办法会你,要勇敢。”我点点头,荷西张着满布红丝的
      眼睛,又回一百多里外去撤军团,全磷矿公司总动员,配合着军队,把最贵重的
      东西尽快的装船,没有一个员工离职抱怨,所有在加纳利群岛的西班牙民船都开
      了来等在浮台外待命。


          就在那个晚上,我一个人在家,门上被人轻轻的敲了一下。“谁?”我高声
      问着,马上熄了灯火。

          “沙伊达,快开门!”我赶快过去开了门,沙伊达一闪进了来,身后又一闪
      跟进来一个蒙面的男人,我马上把门关上锁好。

          进了屋,沙伊达无限惊恐的发着抖,环抱着自己的手臂,我瞪着喘了一口大
      气,跌坐在席子上的陌生人,他慢慢的解开了头巾,对我点头一笑——巴西里!


          “你们来找死,罕地是摩洛哥的人了。”我跳起来熄了灯,将他们往没有窗
      的卧室推。

          “平台是公用的,屋顶有洞口,看得见。”我将卧室的门牢牢的关上,这才
      开了床头的小灯。

          “快给我东西吃!”巴西里长叹了一声,沙伊达马上要去厨房。“我去,你
      留在这里。”我悄声将她按住。

          巴西里饿狠了,却只吃了几口,又吃不下去,长叹了一声,憔悴的脸累得不
      成人形。

          “回来做什么?这时候?”

          “看她!”巴西里望着沙伊达又长叹了一声。

          “知道和平进军的那一天开始,就从阿尔及利亚日日夜夜的赶回来,走了那
      么多天……”

          “一个人?”他点点头。“其他的游击队呢?”“赶去边界堵摩洛哥人了。
      ”

          “一共有多少?”“才两千多人。”“镇上有多少是你们的人?”

          “现在恐怕吓得一个也没有了,唉,人心啊!”

          “戒严之前我得走。”巴西里坐了起来。

          “鲁阿呢?”“这就去会他。”“在哪里?”“朋友家。”“靠得住吗?朋
      友信得过吗?”

          巴西里点点头。我沉吟了一下,伸手开了抽屉,拿出一把钥匙来:“巴西里
      ,这是幢朋友交给我的空房子,在酒店旁边,屋顶是半圆形的,漆鲜黄色,错不
      了,要是没有地方收容你,你去那里躲,西班牙人的房子,不会有人怀疑。”

          “不能累你,不能去。”

          他不肯拿钥匙,沙伊达苦苦的求他:“你拿了钥匙,好歹多一个去处,这一
      会镇上都是摩洛哥间谍,你听三毛说的不会错。”“我有去处。”“三毛,沙伊
      达还有点钱,她也会护理,你带她走,孩子跟嬷嬷走,分开两边,不会引人注视
      ,摩洛哥人知道我有妻子在镇上。”“孩子?”我望着沙伊达,呆住了。

          “再跟你解释。”沙伊达拉着要走的巴西里,抖得说不出话来。巴西里捧住
      沙伊达的脸,静静的注视了几秒钟,长叹了一声,温柔的将她的头发拢一拢,突
      然一转身,大步走了出去。沙伊达与我静静的躺着,过了一个无眠的夜晚,天亮
      了,她坚持去上班。“孩子今天跟嬷嬷去西班牙,我要去见见他。”

          “下午我去找你,一有机票消息,我们就走。”

          她失神的点点头,慢慢的走出去。

          “等一下,我开车送你。”竟然忘了自己还有车。

          昏昏沉沉的过了一天,下午五点多钟,我开车去医院,上了车,发觉汽油已
      快用光了,只得先去加油站,一个夜晚没睡,我只觉头晕耳鸣,一直流着虚汗,
      竟似要病倒了下来似的虚弱,车子开得迷迷糊糊,突然快撞到了镇外的拒马,才
      吓出一身冷汗来,紧急煞了车。

          “怎么,这边又挡了?”我向一个放哨的西班牙兵问着。

          “出了事,在埋人。”“埋人何必管制交通呢!”我疲倦欲死的问着。

          “死的是巴西里,那个游击队领袖!”

          “你——你说谎!”我叫了出来。“真的,我骗你做什么来?”

          “弄错了,一定弄错了。”我又叫了起来。

          “怎么弄得错,团部验的尸,他弟弟认的,认完也扣起来了,不知放不放呢
      !”“怎么可能?怎么会?”我近乎哀求着这个年轻的小兵,要他否认刚刚说的
      事实。“他们自己人打了起来,杀掉了,唉,血肉模糊哦,脸都不像了。”我发
      着抖,要倒车,排档卡不进去,人不停的抖着。

          “我不舒服,你来替我倒倒车。”我软软的下了车,叫那个小兵替我弄,他
      奇怪的看了我一眼,顺从的把车弄好。

          “当心开!快回去吧!”

          我仍在抖着,一直抖到医院,拖着步子下了车,见到老门房,语不成声。“
      沙伊达呢?”“走了!”他静静的看着我。

          “去了哪里,是不是去找我了?”我结结巴巴的问他。

          “不知道。”“嬷嬷呢?”“带了几个小孩,一早也走了。”

          “沙伊达是不是在宿舍?”

          “不在,跟你说不在,下午三点多,她白着脸走了,跟谁都不说话。”“奥
      菲鲁阿呢?”“我怎么知道。”门房不耐烦的回答着,我只好走了,开了车子在
      镇上乱转,经过另外加油站,又梦游似的去加了油。

          “太太,快走吧!摩洛哥人不出这几天了。”

          我不理加油站的人,又开了车不停的在警察部队附近问人。“看见奥菲鲁阿
      没有?请问看见鲁阿没有?”

          每一个人都阴沉的摇摇头。

          “沙哈拉威警察已经散了好几天了。”

          我又开到沙哈拉威人聚集的广场去,一家半开的商店内坐着个老头,我以前
      常向他买土产的。

          “请问,看见沙伊达没有?看见奥菲鲁阿没有?”

          老人怕事的将我轻轻推出去,欲说还休的叹了口气。

          “请告诉我——”“快离开吧!不是你的事。”

          “你说了我马上走,我答应你。”我哀求着他。

          “今天晚上,大家会审沙伊达。”他四周张望了一下说。

          “为什么?为什么?”我再度惊吓得不知所措。

          “她出卖了巴西里,她告诉了摩洛哥人,巴西里回来了,他们在巷子里,把
      巴西里干了。”

          “不可能的,是谁关了她,我去说,沙伊达昨天住在我家里,她不可能的,
      而且,而且,她是巴西里的太太——”

          老人又轻轻的推我出店,我回了车,将自己趴在驾驶盘上再也累不动了。回
      到家门口,姑卡马上从一群谈论的人里面向我跑来。

          “进去说。”她推着我。“巴西里死了,你要说这个。”我倒在地上问她。


          “不止这个,他们晚上要杀沙伊达。”

          “我知道了,在哪里?”

          “在杀骆驼的地方。”姑卡惊慌的说。

          “是些谁?”“阿吉比他们那群人。”

          “他们故意的,冤枉她,沙伊达昨天晚上在我家里。”我又叫了起来。姑卡
      静坐着,惊慌的脸竟似白痴一般。

          “姑卡,替我按摩一下吧!我全身酸痛。”

          “天啊!天啊!”我趴在地上长长的叹息着。

          始卡伏在我身边替我按摩起来。

          “他们叫大家都去看。”始卡说。

          “晚上几点钟?”“八点半,叫大家都去,说不去叫人好看!”

          “阿吉比才是摩洛哥的人啊!你弄不清楚吗?”

          “他什么都不是,他是流氓!”姑卡说。

          我闭上眼睛,脑子里走马灯似的在转,谁可以救沙伊达,嬷嬷走了,西班牙
      军队不会管这闲事,鲁阿不见了,我没有能力,荷西不回来,连个商量的人都没
      有,我竟是完全孤单了。“几点了?姑卡,去拿钟来。”

          姑卡把钟递给我,我看了一下,已经七点十分了。

          “摩洛哥人今天到了哪里?有消息吗?”我问。

          “不知道,听说边界的沙漠军团已经撤了地雷,要放他们过来了。”“沙漠
      军团有一部份人不肯退,跟游击队混合着往沙漠走了。”姑卡又说。“你怎么知
      道?”“罕地说的。”“姑卡,想想办法,怎么救沙伊达。”

          “不知道。”“我晚上去,你去不去?我去作证她昨天晚上住在我们家——
      ”“不好,不好,三毛,不要讲,讲了连你也不得了的。”姑卡急着阻止我,几
      乎哭了起来。

          我闭上眼睛,筋疲力尽的撑着,等着八点半快快来临,好歹要见着沙伊达,
      如果是会审,应该可以给人说话的余地,只怕是残酷的私刑,那会有什么会审呢
      !不过是一口咬定是沙伊达,故意要整死这个阿吉比平日追求不到的女子罢了。
      乱世,才会有这种没有天理的事情啊。

          八点多钟我听见屋外一片的人潮声,人家沉着脸,脸上看不出什么表情,有
      走路的,有坐车的,都往镇外远远的沙谷边的屠宰房走去。我上了车,慢慢的在
      沙哈拉威人里开着,路尽了,沙地接着来了,我丢了车子下来跟着人走。

          屠宰房是平时我最不愿来的一个地带,那儿经年回响着待宰骆驼的哀鸣,死
      骆驼的腐肉白骨,丢满了一个浅浅的沙谷。风,在这一带一向是厉冽的,即使是
      白天来,亦使人觉得阴森不乐,现在近黄昏的尾声了,夕阳只拉着一条淡色的尾
      巴在地平线上弱弱的照着。

          屠宰场长长方方的水泥房,在薄暗里,竟像是天空中一只巨手从云层里轻轻
      放在沙地上的一座大棺材,斜斜的投影在沙地上,恐怖得令人不敢正视。

          人,已经聚得很多了,看热闹的样子,不像惊惶失措得像一群绵羊似的挤着
      推去,那么多的人,却一点声息都没有。

          八点半还不到,一辆中型吉普车匆匆的向人群霸气的开来,大家急着往后退
      ,让出一条路来。高高的前座,驾驶座的旁边,竟坐着动也不动好似已经苍白得
      死去了一般的沙伊达。我推着人,伸出手去,要叫沙伊达,可是我靠不近她,人
      群将我如海浪似的挤来挤去,多少人踩在我的脚上,推着我一会向前,一会向后
      。我四顾茫茫,看不见一个认识的人,跳起脚来看,沙伊达正被阿吉比从车上倒
      拖着头发跌下来,人群里又一阵骚乱,大家拚命往前挤。沙伊达闭着眼睛,动也
      不动,我想,在她听见巴西里的死讯时,已经心碎了,这会儿,不过是求死得死
      罢了。

          嬷嬷安全的带走了他们的孩子,她对这个世界唯一的留恋应该是不多了。这
      那里来的会审,那里有人说话,那里有人提巴西里,那里有人在主持正义,沙伊
      达一被拉下来,就开始被几个人撕下了前襟,她赤裸的胸部可怜的暴露在这么多
      人的面前。

          她仰着头,闭着眼睛,咬着牙,一动也不动,这时阿吉比用哈萨尼亚语高叫
      起来,人群里又一阵骚乱,我听不懂,抓住了一个旁边的男人死命的问他,他摇
      摇头,不肯翻译,我又挤过去问一个女孩子,她语不成声的说:“要强暴她再死
      ,阿吉比问,谁要强暴她,她是天主教,干了她不犯罪的。”

          “哎!天啊!天啊!让我过去,让路,我要过去。”我死命的推着前面的人
      ,那几步路竟似一世纪的长,好似永远也挤不到了。我跳起来看沙伊达,仍是阿
      吉比他们七八个人在撕她的裙子,沙伊达要跑,几个人扑了上去,用力一拉,她
      的裙子也掉了,她近乎全裸的身体在沙地上打着滚,几个人跳上去捉住了她的手
      和脚硬按下去,拉开来,这时沙伊达惨叫的哭声像野兽似的传来……啊……不…
      …不……啊……啊……

          我要叫,叫不出来,要哭哽不成声,要看,不忍心,要不看,眼睛又直直的
      对着沙伊达动都不能动……不要……啊……不要……我听见自己的声音哑不成声
      的在嚷着……

          这时我觉得身后有人像一只豹子似的扑进来,扑过人群,拉开一个一个人,
      像一道闪电似的扑进了场子里,他拉开了压在沙伊达身上的人,拖了沙伊达的头
      发向身后没有人的屠宰场高地退,鲁阿,拿着一枝手枪,人似疯了似的。吐着白
      沫,他拿枪比着要扑上去抢的人群,那七八个浪荡子亮出了刀。人群又同时惊呼
      起来,开始向外逃,我拚命住里面挤,却被人推着向后踉跄的退着,我睁大着眼
      睛,望见鲁阿四周都是围着要上的人,他一手拉着地上的沙伊达,一面机警的像
      豹似的眼露凶光用手跟着逼向他的人晃动着手枪,这时绕到他身后的一个跳起来
      扑向他,他放了一枪,其他的人乘机会扑上来——“杀我,杀我,鲁阿……杀啊
      ……”沙伊达狂叫起来,不停的叫着。我惊恐得噎着气哭了出来,又听见响了好
      几枪,人们惊叫推挤奔逃,我跌了下去,被人踩着,四周一会儿突然空旷了,安
      静了,我翻身坐起来,看见阿吉比他们匆匆扶了一个人在上车,地上两具尸体,
      鲁阿张着眼睛死在那里,沙伊达趴着,鲁阿死的姿势,好似正在向沙伊达爬过去
      ,要用他的身体去覆盖她。

          我蹲在远远的沙地上,不停的发着抖,发着抖,四周暗得快看不清他们了。
      风,突然没有了声音,我渐渐的什么也看不见,只听见屠宰房里骆驼嘶叫的悲鸣
      越来越响,越来越高,整个的天空,渐渐充满了骆驼们哭波着的巨大的回声,像
      雷鸣似的向我罩下来。
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发表于 2010-9-21 00:01 | 显示全部楼层
回复 8# 孜心


体育课不能戴,照相时不能戴可以理解,但平时的课程为何不能戴头巾?两年前的事件表现了政府对伊斯兰文化的歧视,这个结论并不是我给出的,连法国媒体当时自己都在承认此事件是因为政府对伊斯兰移民的文化不能融合的担心。 如果说是恐怖分子,请问在法国有哪一起恐怖事件是因为罩袍? 另外,限制风衣吗?如果不是歧视,应该说限制所有长过XX部分的长衣才对,而不是光列出罩袍,基督教修女的罩袍也被限制了吗?

我这里强调的不是应不应该穿罩袍,强迫穿是不对的是限制人的自由,因为不穿而强暴更是犯罪。强迫不穿同样是不对,是对宗教自由的限制!

一个没有歧视的政策应该是这样的,体育课头上不能带有任何罩物包括头巾帽子,照相免冠,地铁不许穿长衣包括修女的罩袍。

而不是针对伊斯兰的专用物品。

文明歧视其实也可以理解,法国对移民有文化融入的要求,虽然违背的自由的原则,但从社会稳定的角度考虑本身也无可厚非。
恶心的是歧视就歧视,上升到妇女自由就是再虚伪的扯淡,真实的洗脑。

正如婚前性行为一种自由不应该被限制、但是婚前贞洁也是一种不应该被限制的自由。我最担心的自由主义者的唯一的一件事,不是标榜自己的价值观,而是把自己的价值观强加于人,而且告诉大家这种强制手段是为了伟大的“自由”!
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 楼主| 发表于 2010-9-21 04:48 | 显示全部楼层
本帖最后由 孜心 于 2010-9-21 05:03 编辑

回复 13# kingone

法国公立学校里学生和公立机构、政府机关的所有人员在工作的时候,都不能戴任何明显的宗教政治信仰标志:信天主教、基督教的不能戴十字架,信犹太教的不能戴小圆帽,共际会的不能戴圆规直尺会标,共产党人不能戴镰刀斧头标志,自由思想者(无神论)不能戴他们的的标志 。所以,如果说不让戴头巾是歧视的话,那末所有的人都是受到歧视了。

所以,瓦希拉·唐扎利在她的访谈中不无嘲讽地说”而今天,人们只为要求承认自己的身份而站起来振臂高呼,而且通常是受难者的身份,

另外,法国禁止的只是那种遮住面部只露出眼睛的罩袍,拿修女的袍子甚至风衣来比较是不诚实的(修女的脸部是全露出的,像穆斯林戴的头巾那样)。

正如婚前性行为一种自由不应该被限制、但是婚前贞洁也是一种不应该被限制的自由。


您这样比较并不是偶然的,里面的含义很清楚:“在阿尔及利亚流行的阿拉伯语里,人们说一个不戴头巾的女人是一个不穿衣服的女人。
嬷嬷安全的带走了他们的孩子,她对这个世界唯一的留恋应该是不多了。这
      那里来的会审,那里有人说话,那里有人提巴西里,那里有人在主持正义,沙伊
      达一被拉下来,就开始被几个人撕下了前襟,她赤裸的胸部可怜的暴露在这么多
      人的面前。

          她仰着头,闭着眼睛,咬着牙,一动也不动,这时阿吉比用哈萨尼亚语高叫
      起来,人群里又一阵骚乱,我听不懂,抓住了一个旁边的男人死命的问他,他摇
      摇头,不肯翻译,我又挤过去问一个女孩子,她语不成声的说:“要强暴她再死
      ,阿吉比问,谁要强暴她,她是天主教,干了她不犯罪的。


法国的政教分离法律原则要保证的是:宗教和政治信仰是私事,学校是学习知识的地方,不是显示和挑起宗教政治冲突的地方,更不是显示贞洁的地方,请所有的人都把这些收起来。

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发表于 2010-9-21 08:06 | 显示全部楼层
回复 14# 孜心


    “法国最高行政法院应法国总理菲永的要求商议性发表观点宣布,任何涉及禁止戴面纱的法律都可能违反法国宪法,欧洲人权公约和言论自由。欧洲委员会人权专员署专员托马斯·阿马伯格也发表声明宣布,禁止遮盖全部面孔是不合理地侵犯个人权力。这位欧洲官员表示,该禁令甚至违反欧洲人权公约。欧洲委员会人权专员署专员强调,要求禁止戴面罩的那些人他们无法拿出证据,证明戴面罩可能破坏社会民主、公共安全、秩序或道德。”

戴面纱恐怖,戴面具呢?法国是否禁止在公众场合戴面具?

--是否是文化歧视不是我定义的,我只是认同而已,之前法国人多少也不会否定这个法规的针对性和歧视性,只是辩解伊斯兰移民应该融入到欧洲,而不是固守自己文明,所以有70%民众调查支持。对此其实我也认可,假如外国人移民到中国,我也希望他们融入到我们的文化中。


而且我本身也不认同宗教,也不喜欢女孩戴面纱。但是人们没有权利要求别人戴面纱,也同样没有权利要求别人不戴面纱!

最最不能让人接受的是限制别人之后,还要找到一个借口来美化自己!仿佛美国的“大杀器”----明明是来抢石油的!



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发表于 2010-9-21 08:25 | 显示全部楼层
反对不反对伊斯兰教、禁不禁面纱、我无所谓!法国人这样做,我可以理解! 唯一觉得可笑的是拉出一个解放妇女的口号出来!

如果自由就是要求每个人必须“自由”!不选择“自由”就是违法,因为不选择“自由”的人,伤害了自由!

天堂要求每个人必须“信上帝”!不选择“信上帝”就是异教徒!  -----基督教的这位上帝太TMD小气了!从来就不懂什么叫以德报怨!不懂叫舍己为人!

偏偏教众们还总是美化这种小气,如何美化呢,就是“异教徒是魔鬼”!

法国明明不是一个真正自由的国家,非要标榜自由,那么限制自由的唯一办法,就是声称这是一个为了“自由”的“限制”!

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发表于 2010-9-21 15:21 | 显示全部楼层
法国可以自由的禁止面罩,很自由,比起那些连说都不敢说的国家自由多了。
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发表于 2010-9-22 01:17 | 显示全部楼层
法国可以自由的禁止面罩,很自由,比起那些连说都不敢说的国家自由多了。 ...
jiangpub 发表于 2010-9-21 15:21



    法国可以自由的“禁止自由”,而且“很自由”,比起那些连说(限制自由等于自由)都不敢说的国家自由多了。

----你的发言,充分定义了所谓的“自由主义”就是必须要无耻加狡辩!如果谁不无耻不狡辩,不大声疾呼“我们是在自由的禁止!”那么他就是不自由的!
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 楼主| 发表于 2010-9-22 06:32 | 显示全部楼层
回复 15# kingone

最高行政法院发表的观点从来就只有参考性质,什么时候开始是由行政法院来解释法律了?法律的制定权和最终解释权在众、参两院,如果对众议院通过的法律初稿有争议,反对方可以就法律初稿是否违宪提请宪法委员会仲裁。如果宪法委员会提出不同意见,两院还可以以绝对多数通过或是由全民公决修改宪法条文。

欧洲委员会并不是一个民选机构。托马斯。阿马伯格当然可以发表他自己的看法,但是法国人民并不承认被他代表。

在历史上,土耳其共和国的创建者穆斯塔法。凯末尔在1925年制定的衣冠改革法中,首创在穆斯林传统国家禁止妇女戴头巾罩袍。
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 楼主| 发表于 2010-9-22 06:59 | 显示全部楼层
本帖最后由 孜心 于 2010-9-22 07:01 编辑
天堂要求每个人必须“信上帝”!不选择“信上帝”就是异教徒!  -----基督教的这位上帝太TMD小气了!从来就不懂什么叫以德报怨!不懂叫舍己为人!

偏偏教众们还总是美化这种小气,如何美化呢,就是“异教徒是魔鬼”!
kingone 发表于 2010-9-21 08:25


您这种说法真奇怪,穆斯林信众与基督教教徒、犹太人可都是同一部“书里的人”(旧约全书),他们的上帝(真主)是同一个。

另外,有什么理由要求别人“以德报怨,舍己为人”呢?旧约(也是伊斯兰教的圣书)里说的可是“以牙还牙,以眼还眼”。

2008年土耳其在为了要不要修改禁止大学里不准戴头巾的法律时引起的各派激烈冲突中,有两个穿短裙的不幸女孩的腿上被推进土耳其社会政治宗教化的某些极端分子泼了硫酸!
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