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Comment les Chinois vivent la crise

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发表于 2009-3-15 05:04 | 显示全部楼层 |阅读模式
本帖最后由 欢欢在法国 于 2009-3-15 05:06 编辑

Comment les Chinois vivent la crise

中国人在经济危机中如何度日


par Dorian Malovic

本文链接:http://crise-chine.blogs.la-croix.com/

  Mercredi 11 mars 2009

« Je veux aller vivre au Québec »

            
Zhang Lei


ZHANG LEI, 30 ans, Technicien informatique. Shenyang

Derrière son petit air timide, Zhang Lei est déterminé et bien préparé à …quitter la grande ville de Shenyang, capitale de la province du Liaoning en Mandchourie chinoise. Peu connue des étrangers à cause de sa triste réputation de ville industrielle pauvre et polluée, Shenyang ne magnétise pas vraiment. Et n’a pas attendu la crise économique mondiale pour détenir le triste record de 20% de chômage depuis plus d’une dizaine d’années. Né dans une petite bourgade de la lointaine province du Qinhai,  (plus de 3000 kilomètres de Shenyang), une des plus pauvres du pays, Zhang Lei a fait des études universitaires à Xining la capitale pour enfin débarquer à Shenyang en 2001.

« Le mode de vie de cette ville gelée quatre mois de l’année durant l’hiver n’est pas idéal pour moi, ma femme et ma petite fille de un an, s’explique-t-il, et je veux partir pour le Québec pour mieux vivre, assurer une meilleure éducation à ma fille et aussi avoir un second enfant, ce que nous ne pouvons pas faire en Chine à cause de la politique de l’enfant unique. Je gère le système informatique d’un grand hôtel de la ville et je gagne près de 3000 yuans par mois (300 euros) ce qui est plutôt un bon salaire ici mais  je le juge insuffisant. Avec ma qualification , je peux gagner au moins 3000 dollars par mois au Québec et assurer une vie confortable à ma famille ».Anciens employés de bureau  la retraite, ses parents ont emménagé à Shenyang et Zhang Lei, le garçon de la famille, va devoir les soutenir financièrement à l’avenir car les soins hospitaliers restent très chers en Chine aujourd’hui.

« Ma femme travaillait dans un lycée professionnel avant de devoir arrêter pour s’occuper de notre fille mais au Québec, nous pourrons engager une nounou pour s’occuper de nos enfants et ma femme pourra alors retravailler. Ici à Shenyang beaucoup de « professionnels » font les démarches pour immigrer à l’étranger, certains dans le secret total sans en dire un mot à leur patron, au cas où les dossiers seraient refusés. Une amie chercheur-biologiste m’a dit qu’elle était inquiète pour l’avenir à cause de la crise économique et souhaite également quitter le pays pour de meilleures conditions de vie et d’éducation. Je la comprends car le Canada est également touché par la dépression, comme la Chine, mais je pense qu’elle ne va durer plus de trois ou quatre ans. Le temps pour moi de compléter mes études au Québec et obtenir un diplôme encore supérieur afin d’obtenir un meilleur emploi et un excellent salaire ». Zhang Lei a tout prévu.

Recueilli à Shenyang (Province du Liaoning) par Dorian MALOVIC




Mardi 10 mars 2009

“Tout est très ralenti”

         
Liu Ming Wei


LIU MING WEI, étudiant en architecture, 23 ans. Pékin

« Je dois dire que je suis un peu inquiet pour  mon avenir professionnel car le secteur de l’architecture et du bâtiment est vraiment touché en ce moment. Tout est très ralenti. On sent qu’il y a moins de projets de construction et depuis la fin des Jeux olympiques l’été dernier on parle ouvertement entre nous de la crise économique. Reste à savoir jusqu’à quand elle va durer? Si elle va empirer ou bien s’éloigner… ? Personne ne peut le dire pour le moment. Certes mon père, interprète anglais-vietnamien, et ma mère, fonctionnaire, gagne de l’argent et financent mes études pour le moment, surtout que j’ai déposé mon dossier de candidature à l’Ecole d’architecture de Toulouse en France, mais je ne suis pas aussi confiant qu’il y a encore un ou deux ans. En fait, depuis le début de la crise, on cherche à retarder l’échéance professionnelle en partant étudier  l’étranger d’autant que notre monnaie, le yuan, est un peu plus fort depuis un an. On gagne un ou deux ans de plus avec une formation complémentaire, mais tout le monde ne peut aller  l’étranger. Mes camarades diplômés cherchent du travail et les contrats deviennent plus rares aujourd’hui dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghaï, là où tout le monde veut aller. Personne ne souhaite aller travailler en province où les salaires restent inférieurs. Le métier d’architecte était coté jusqu’à maintenant, car on était supposé gagné de bons salaires…avant ».

Recueilli par Dorian MALOVIC à Pékin



Mardi 10 mars 2009

« Je suis de nature optimiste »

     

Sun Jing, Pékin

SUN JING : Assistante de direction, 25 ans. Pékin.

« Je ne peux pas dire que la crise économique me touche directement. J’ai un bon travail à l’Alliance française de Pékin, je loue un appartement de 60 m2 pour 2600 yuans par mois (260 euros), soit le tiers de mon salaire et j’arrive à compléter mes revenus en faisant quelques traductions pour des entreprises étrangères. Après 4 ans d’études à l’Institut des langues étrangères de Tianjin (100 km à l’est de Pékin) je suis partie compléter ma formation en commerce international à Dunkerque pendant un an puis j’ai passé mon diplôme en Chine. Je suis alors repartie pour la France pendant un an pour passer un MBA en Administration des entreprises.

Mes parents, ma mère est pédiatre  l’hôpital et mon père fonctionnaire des impôts, ont financé mes études en France et après avoir travaillé plusieurs mois à l’Ambassade d’Algérie à Pékin pour m’occuper des visas d’ingénieurs, techniciens et ouvriers chinois en partance pour l’Algérie, j’ai été recruté à l’Alliance française. Vraiment je ne peux pas me plaindre et je réalise bien que je me situe dans une catégorie plutôt privilégiée de la petite classe moyenne, j’arrive à économiser de l’argent et j’envisage d’acheter un appartement. A cause de la crise, les prix vont baisser sur Pékin, mais un peu loin du centre. Les prix sont déjà passés de 12000 yuans le M2 (1200 euros) à 8000 yuans…

Pourtant parmi mes amis, je sens bien qu’en fonction du secteur d’activité la situation varie beaucoup.  Un ami vient d’être licencié de sa société d’électronique après avoir reçu une bonne prime mais il a réussi à retrouver très vite un nouvel emploi. Une amie travaillant chez Schneider  n’a pas reçu de prime cette année et pas d’augmentation de salaire à cause de la chute d’activité. Mon petit copain va passer dans un an son diplôme d’ingénieur à l’Académie des sciences et il est certain qu’il trouvera un bon travail. Ensemble nous achèterons notre appartement, ce sera moins lourd pour payer le crédit.

En réalité, je suis de nature optimiste et même si je suis bien consciente des nouvelles difficultés économiques de la Chine, je ne suis pas trop inquiète ».

Recueilli à Pékin par Dorian Malovic




Mardi 10 mars 2009

André de Bussy, Délégué général de l’Alliance Française de Paris en Chine

     
André de Bussy

L’anglais, l’allemand, l’arabe et le thai ne lui suffisaient pas, il s’est mis à apprendre le mandarin depuis son arrivée en Chine il y a deux ans et demi. Dynamique et toujours sur le terrain, le directeur des 14 Alliances Françaises de Chine (dont celle de Hong Kong et Macao) pose une équation très simple : «je me mets en situation de comprendre la réalité du pays dans lequel je vis ». Une approche qui convient singulièrement à la Chine où les contacts, le lien et la fidélité » sont autant de portes d’entrée vers le succès. De fait, André de Bussy a ouvert quatre nouvelles Alliances depuis son arrivée : celles de Qingdao, Jinan, Chongqing et Hangzhou, et travaille déjà sur l’ouverture d’une nouvelle Alliance à Tianjin, à une centaine de kilomètres à l’est de Pékin.

« Après l’ouverture de la première Alliance en Chine à Hong Kong en 1953, il aura fallu attendre 1989 pour ouvrir celle de Canton puis Shanghaï et Pékin en 1996, explique-t-il, les choses ont vraiment décollé depuis dix ans, à l’image du développement économique chinois, pour avoir aujourd’hui près de 27 000 étudiants et 180 professeurs, dont la moitié sont chinois ».Et de rappeler que « la langue française est la seconde langue étrangère européenne enseignée en Chine après l’anglais ! Une bonne raison de ne pas s’endormir sur nos lauriers car l’Espagne et ses Instituts Cervantes avancent  grands pas ».

Reste qu’il est très sollicité par de nombreuses universités chinoises qui veulent s’associer avec la Fondation Alliance française et ouvrir une école : Shenyang, Harbin, Kunming, Xiamen et même Urumqi dans la lointaine province musulmane du Xinjiang. « Il ne s’agit pas de faire du chiffre, modère André de Bussy, nous avons trois missions précises à l’Alliance : langue française, culture francophone et coopération universitaire ». Il étudie les dossiers des Universités chinoises et ne se lance qu’une fois assuré la viabilité du projet. «Ah, un dernier élément très important ces dernières années pour nous : la présence de la Chine en Afrique ! Nous formons dans nos Alliances les cadres de l’administration, ceux du privé, des médecins, ingénieurs et interprètes qui partent en Afrique pour accompagner les grands projets d’infrastructures chinois. Le président chinois Hu Jintao est plus souvent en Afrique que dans n’importe quel autre continent ! »

Recueilli par Dorian Malovic à Pékin




Lundi 9 mars 2009

Comment les Chinois vivent la crise

           
Dorian Malovic

La crise économique touche le monde entier. Partie des Etats-Unis, elle s’installe en Europe puis secoue aujourd’hui toute l’Asie dont le géant chinois, troisième puissance économique mondiale.
Durant tout le mois de mars notre journaliste Dorian Malovic, responsable du secteur Asie, va traverser ce pays-continent chinois dans le cadre d’une tournée de conférence dans les 14 Alliances françaises de Chine. De Pékin à Hong Kong, en passant par Shenyang, Dalian, Qingdao, Jinan, Shanghaï, Hangzhou, Xian, Chengdu, Chongqing et Macao, il va partir à la rencontre d’un peuple immense fortement malmené et déstabilisé par la dépression économique. Autant que nous ou de la même manière, nous le découvrirons jour après jour.
Durant ce périple de plusieurs milliers de kilomètres, il rencontrera des dizaines de Chinois de tous les milieux sociaux ; professeurs, étudiants, employés de bureau, informaticiens, entrepreneurs, femmes d’affaires, intellectuelles mais aussi chômeurs, artisans ou commerçants…

Une véritable rencontre, en images et en témoignages, avec ceux qui vivent la crise au jour le jour mais qui ont toujours l’espoir  de voir leur pays rebondir.




文章顺序是从下到上的。

汗,粘贴前没仔细看~~

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