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http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/16/01003-20090916ARTFIG00069-grandes-man339uvres-a-la-tete-du-pc-chinois-.php
Arnaud de La Grange, correspondant à Pékin
18/09/2009 | Mise à jour : 11:59 |
Xi Jinping s'était vu confier la responsabilité de la phase finale de l'organisation des JO de Pékin. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS
Le plénum du comité central devrait nommer Xi Jinping à un poste-clé qui le poserait en héritier désigné du président Hu Jintao.
Les grandes manœuvres en vue de la succession de l'équipe dirigeante chinoise, en 2012, se précisent. Le plénum annuel du comité central du Parti communiste, ouvert mardi et qui se tient à Pékin jusqu'à vendredi, pourrait nommer le vice-président Xi Jinping à un poste clé, celui de vice-président de la puissante commission militaire centrale du parti. Une promotion qui, dans le nébuleux système politique chinois, a valeur d'adoubement et le plACerait comme héritier désigné du président Hu Jintao.
L'initiation au sein de cette commission stratégique est essentielle, le futur patron du PCC et chef de l'État devant être à même de faire entendre sa voix au sein de l'institution militaire, centre de pouvoir majeur en Chine. Le président Hu Jintao avait suivi le même chemin en 1999, avant de devenir trois ans plus tard le secrétaire général du parti. Xi Jinping a confirmé son statut d'étoile montante du régime il y a deux ans, en 2007. Il était alors entré au comité permanent du bureau politique du PCC, le véritable centre du pouvoir chinois, qui comprend neuf membres. Il y est chargé des affaires du parti, comme Hu Jintao précédemment. Et, au printemps 2008, il avait été nommé vice-président.
Vers plus de démocratie interne
Gravissant patiemment tous les échelons menant au faîte du parti, Xi Jinping aurait évité tous les faux pas qui auraient pu stopper son ascension. Il a pourtant été chargé de missions sensibles. L'an dernier, il s'est ainsi vu confier la responsabilité de la phase finale de l'organisation des Jeux olympiques, avec le succès que l'on sait. Entre autres, il est aussi l'homme du dossier «Hongkong». Âgé de 56 ans, Xi Jinping fait partie de cette caste que l'on appelle les «fils de prince», son père Xi Zhongxun étant un vétéran de la guérilla communiste. Si cette nomination attendue ne devait pas se faire, cela serait le signe de tensions politiques sérieuses dans l'appareil.
Au sein du Parti, l'heure est à la recherche du consensus et de l'adaptation. Selon la presse officielle chinoise, les 204 membres du comité central doivent ainsi débattre du «renforcement et de l'amélioration du parti», dans un monde chahuté par la crise économique et l'exacerbation des tensions sociales.
Derrière ces mots, on retrouve évidemment la sempiternelle lutte contre la corruption. Il pourrait ainsi être décidé d'obliger certains cadres à rendre public leur patrimoine immobilier et financier, une exigence souvent formulée par les internautes chinois et mise en place à titre expérimental par quelques municipalités. Mais l'idée est aussi d'avancer vers un peu plus de «démocratie interne» au parti, avec, par exemple, plus de poids donné à la base dans le choix des dirigeants. Un exercice aux limites cependant bien bordées.
L'objectif sera plus que jamais d'afficher une impression d'unité et de stabilité, peu de temps après les troubles du Xinjiang, qui ont apparemment suscité quelques tensions à Pékin, et à deux semaines de la commémoration du 60e anniversaire de la République populaire.
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